Je n’ai pas vraiment le coeur à commenter la disparition de Michael Cimino, mais les mélancoliques arpèges de guitare du thème musical de Voyage au bout de l’enfer (The Deer Hunter) (1978), chef-d’oeuvre du cinéma américain (un film où se brisent les rêves de l’Amérique), accompagnent dignement son départ pour le grand voyage.
PS : A l’attention de ceux qui n’ont jamais vu Voyage au bout de l’enfer : surtout ne regardez pas son absurde bande-annonce qui raconte tout le film.
‘Vous êtes la dernière merveille, puis on vous écrase, puis on vous remonte à nouveau. Ce rituel américain est tellement archétypal qu’on en fait même des films : montée, chute, remontée, on pourrait citer mille titres ! Ce schéma exige que vous soyez traîné dans la boue puis que vous renaissiez couvert de sang.’ ( Cimino, 2012 )
R.I.P
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Oui, c’est un bon résumé de ce qu’il a connu.
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The deer hunter est un chef d’oeuvre, c’est indubitable. Par dessus tout j’aime la façon dont il filme le quotidien de ces émigrés ou fils d’émigrés lituaniens à la chasse, au bistrot, au mariage. La grâce. Et comment une rengaine très banale, Can’t take my eyes off you devient un hymne à la vie. Bouleversant.
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Bonjour eeguab, tout à fait, The Deer Hunter est tout cela et plus encore. C’est un film qui embrasse beaucoup de choses, à l’envergure large, d’une qualité romanesque assez rare dans le cinéma américain contemporain.
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Je ne m’en remets pas…
« La porte du paradis », que j’ai eu la chance de découvrir sur grand écran, m’a mis une claque dont, pareillement, je ne me suis pas encore tout à fait relevé.
C’est banal, ce que je vais dire, mais c’est aussi ce que je pense: Un grand monsieur du cinéma US, trop vite disparu.
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J’ai honte de l’avouer, mais je n’ai pas encore vu La Porte du paradis. Je l’ai pourtant en DVD depuis des années. C’est presque comme si, tenant Voyage au bout de l’enfer pour le film indépassable de Cimino, j’étais réticent à l’idée de voir la Porte du Paradis (oui, je cherche des excuses. 🙂 )
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J’espère en tout cas que tu es en possession du director’s cut !
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Oui, je l’ai.
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Je ne connais le cinéma de Cimino ni par Les Portes Du Paradis, ni par Voyage Au Bout De L’Enfer, deux œuvres largement cité lorsque est évoqué le talent indiscutable de ce réalisateur, mais par L’Année Du Dragon, sombre et magnifique polar où transpire la problématique identitaire fondant l’Amérique, et Desperate Hours, film malade où affleure la virtuosité dont était capable cet immense artiste.
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Je ne saurais trop te conseiller Voyage au bout de l’enfer, que je tiens pour un des plus grands films américains jamais réalisés.
PS : surtout, n’en regarde pas la bande-annonce qui raconte tout.
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Je rejoins cette belle série d’hommages pour un cinéaste américain de premier plan. Il disparaît hélas dans une semi-indifférence, oublié du grand écran depuis de longues années (« le cinéma manque à Michael Cimino, intimement, viscéralement, mais sait-il combien ses rêves de films manquent au cinéma américain ? » écrivait Jean-Baptiste Thoret dans « Les voix perdues de l’Amérique »). J’étais allé voir « Sunchaser » en salle à sa sortie, et j’en étais sorti déçu. Il me faudrait le revoir aujourd’hui, à a lumière de toute son œuvre qui, effectivement, compte tous les titres majeurs que vous avez cités précédemment.
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Belle citation de Thoret. Il disparait oublié des producteurs et de l’industrie du cinéma, mais non des cinéphiles et des critiques.
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Un chef d’ouvre ….. Film que j’ai du voir quinze fois sans m’en lasser …. Et que je verrai bien encore… Effectivement, SURTOUT ne pas regarder cette bande annonce qui est un non sens
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Effectivement, c’est un chef-d’oeuvre. Je ne l’ai vu que deux fois et la dernière il y a bien longtemps mais je m’en souviens comme si c’était hier.
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