8 1/2 (1963) de Federico Fellini est une confession publique énoncée dans le langage du rêve. Peu de films parviennent à consacrer l’alliance du cinéma et de la vie intime d’un réalisateur avec cette grâce. On sait qu’il s’agit du huitième film et demi de Fellini et que celui-ci eut l’idée, à première vue présomptueuse, de faire de sa propre crise d’inspiration la matière d’un film. Aussi se met-il en scène, ou plutôt une version sublimée de lui-même, à travers le personnage du cinéaste Guido Anselmi, incarné par Marcello Mastroianni, son alter ego depuis La Dolce Vita (1960). Hanté par ses rêves, poursuivi par les actrices, les auteurs, les journalistes, les producteurs, les intellectuels, mille et un quémandeurs enfin, qui gravitent autour du film qu’il prépare, Guido entre en cure thermale en espérant recouvrer l’inspiration qui l’a abandonné.
8 1/2 est un film si riche qu’on ne sait par quel bout le prendre. Il y a d’abord cette extraordinaire beauté formelle que le film déploie dans les décors somptueux de Piero Gherardi, un ancien architecte qui fut un artiste à part entière. Le noir et blanc du chef-opérateur Gianni di Venanzo est inouï, avec comme souvent chez Fellini un blanc lumineux et éclatant, un blanc virginal dont il attend peut-être une renaissance. Au son de La Chevauchée des Walkyries de Wagner (Fellini se moque gentiment des files d’attente de curistes), du Barbier de Séville de Rossini ou de Casse-Noisette de Tchaïkovski, la caméra évolue entre les groupes de patients de la cure avec une grâce de danseuse, constamment en mouvement, comme une invité participant aux festivités. C’est une caméra souvent subjective qui tourne régulièrement sur elle-même, selon un harmonieux mouvement de ronde, faisant du monde une prison d’yeux pour Guido : il est assailli par les questions que réclame la production en cours et épié par les patients de la cure qui le dévisagent du fait de sa notoriété. De sorte que cette ronde est un cercle qui l’emprisonne. Un des enjeux du film sera pour lui de devenir le maitre de cérémonie du tourbillon ambiant en dirigeant lui-même le mouvement du cercle, en redevenant metteur en scène, ce qu’il parviendra à faire à la fin. Truffaut disait que c’était un des films qui montraient le mieux la difficulté de faire un film – peut-être que s’il n’y avait pas eu 8 1/2, il n’y aurait pas eu La Nuit Américaine (1973), du moins sous cette forme là. Mais réduire 8 1/2 à un film sur la création et ses difficultés serait manquer l’essentiel. 8 1/2 est d’abord pour Fellini un plaidoyer pro modo où il affirme son credo cinématographique et ensuite, sur un plan plus personnel, une déclaration d’amour à sa femme Giulietta.
Dans le film, Guido travaille avec l’écrivain français Daumier, un intellectuel pédant et ennuyeux qui ne cesse de lui reprocher la faiblesse théorique de sa pensée, affirmant que « le cinéma a cinquante ans de retard sur les autres arts » et se moquant des symboles figuratifs que Guido veut insérer dans son film. Ce qui l’insupporte en particulier, c’est le désir de Guido d’évoquer des souvenirs d’enfance, désir qui lui parait infantile et sans utilité pour les débats théoriques et politiques de l’époque. Ce type de figure intransigeante est très représentatif des débats intellectuels d’alors et Fellini était régulièrement critiqué pour son absence de positionnement politique en particulier vis-à-vis du marxisme qui fondait l’horizon d’une partie significative de l’intelligentsia et du milieu du cinéma (d’où sa rivalité médiatique avec Visconti qui était lui communiste auto-proclamé).
A ces considérations abstraites et partisanes, Fellini oppose la primauté du rêve et des souvenirs d’enfance, ce qui d’un certain point de vue est presque la même chose. Fellini, qui suivait une psychanalyste jungienne, était un fidèle des enseignements de Jung. Or, pour ce dernier, les mythes sont le langage du rêve, mais aussi le langage de l’enfance de l’humanité, ce qui autorisait une analogie entre les fantasmes de l’enfant, les mythes antiques et les rêves. A cette aune, lorsque nous rêvons, nous réutiliserions sans le savoir le langage commun de l’humanité primitive qui survit en nous. Dès lors, lorsque Fellini filme ses souvenirs d’enfance dans Huit et demi, ce ne serait pas sous l’effet d’une nostalgie infantile du paradis perdu de l’enfance qui n’aurait de sens que pour lui, mais en prétendant s’adresser par le langage du rêve à ses spectateurs qui peuvent le comprendre intuitivement.
De fait, les deux scènes de souvenirs d’enfance de Guido comptent parmi les plus belles du film. La première montre Guido au bain avec sa mère, qui le couche ensuite tendrement, lui le plus beau de ses enfants. Sa grande soeur, dans leur chambre, lui propose ensuite de trouver un trésor dont le sésame est la formule Asa Nisi Masa (code secret faisant référence à l’anima de Jung, soit la représentation de la femme dans l’imaginaire collectif de l’homme). Le second souvenir a trait aux premiers émois érotiques de Guido écolier assistant à la danse lascive d’une femme aux formes généreuses sur une plage, la Saraghina. Surpris par les prêtres de son école catholique, Guido est vertement sermonné : le pêché de chair serait un pêché mortel et la Saraghina « le diable ». Ces deux scènes ne servent pas seulement à nous donner une idée de la psychologie fellinienne, elles illustrent aussi la psyché collective italienne de l’époque dans sa représentation de la femme (à la fois mère tendre et tentatrice) et de l’église (mère du sentiment de culpabilité). Ainsi que le lui reproche le prélat du film, Fellini mêle l’amour sacré et l’amour profane, et peu lui importe qu’il se fasse « complice » ce faisant de la conscience catholique italienne comme l’affirme Daumier.
Claudia Cardinale, qui apparait régulièrement à Guido sous la forme d’un ange de la jeunesse et de la pureté, représente ici l’idéal féminin tel que Fellini se le figure – l’actrice possède en même temps quelque chose d’innocent et quelque chose de charnel. Voilà qui peut paraitre simplificateur, et pourtant c’est par l’usage de ces représentations simples que le film touche à l’universel. Il en va de même dans le rêve du début, chacun peut comprendre, sans avoir besoin de lire Jung, que cet homme coincé dans un embouteillage et qui s’envole soudain dans le ciel représente l’aspiration à la liberté que l’on peut ressentir pendant sa vie quand les responsabilités et les attentes se font trop pressantes. Aussi bien, quand Daumier déclare qu’« il faut en finir avec les symboles, la pureté, l’innocence, l’évasion », Fellini se prémunit par avance contre la critique du symbolisme en l’intégrant au film et en montrant, en guise de réponse, ce que ces symboles ont de beau et d’attachant. Les rêves du film semblent souvent se dérouler sur une scène, grâce à des plans larges à l’impressionnante profondeur de champ, ce qui leur confère cette dimension symbolique qu’acquièrent les gestes tendrement répétés. Ils sont moins rêves compensatoires que sublimation par l’art de la duplicité coupable de Guido. Dans quel but ? Nous y venons.
Car l’autre versant du film est des plus intimes : Fellini met en scène sa propre infidélité et ses démêlés conjugaux. C’était un mari volage et de l’avis de son biographe italien Tullio Kezich qui le connaissait, Carla (Sandra Milo), maitresse de Guido dans le film, possédait les formes d’Anna, la maitresse de Fellini. Les scènes entre Guido et sa femme Luisa (Anouk Aimée) font aussi écho aux disputes de Fellini avec sa femme Giulietta Masina qui connaissait ses aventures, de même que le tout cinéma italien. D’aucuns trouveront peut-être impudique d’étaler ainsi sur la place publique ce qui devrait appartenir aux secrets du foyer. Objection valable sur le plan des principes mais qui ne tient pas compte du contexte : puisque les frasques de Fellini étaient de notoriété publique autant tâcher de se faire pardonner sans plus cacher ce qui ne peut l’être. Certes, Fellini a la complaisance d’avoir choisi pour alter ego le plus bel acteur italien et Mastroianni fait assaut de charme tout le film durant. Mais la crise artistique qu’évoque le film renvoie à la crise existentielle et conjugale que traversait Fellini dans la réalité et cette mise en abyme contribue à rendre le film émouvant et sincère. Reste-t-on menteur quand on se confesse menteur, l’absolution (qu’accorde l’Eglise justement ; on en revient à la conscience catholique italienne) est-elle possible ?
Si l’on pose l’hypothèse que Huit et demi est véritablement la confession publique de celui que l’église traita de « pêcheur public » à la sortie polémique de La Dolce Vita, alors on peut voir que Fellini ne s’y ménage pas. Guido est entouré de femmes qu’il traite avec bien peu d’attentions comme l’atteste le célèbre rêve du harem, scène un peu longue du reste, qui est sauvée par son humour et sa chute où le sort d’une vieille actrice en devient le vrai sujet. Voyez aussi les scènes entre lui et l’actrice française censée jouer un rôle dans le film de science-fiction qu’il prépare. Elle lui demande de quoi son rôle retourne, puis devant son mutisme, essaie tant bien que mal d’attirer son attention, se justifiant de ses choix, évoquant le couperet de l’âge pour une actrice. Lui demeure indifférent, absent, l’humiliant par ses silences et sa manière de se défausser systématiquement sur un autre. Voyez encore la scène du café avec Luisa où il s’emporte en assurant que tout est fini entre lui et sa maitresse depuis trois ans alors qu’elle se trouve assise à quelques mètres de distance, attendant l’occasion. Maitresse dont il semble d’ailleurs tenir l’intellect en piètre estime.
Or, après s’être ainsi assigné le mauvais rôle, Fellini/Guido demande à sa femme de patienter encore un petit peu dans le dernier tiers du film, de supporter une dernière fois ses frasques car ce seront ses dernières une fois qu’il aura appris de nouveau à vivre. Il lui demande pardon car c’est par elle qu’il peut réapprendre à vivre. Une scène en particulier supporte cette interprétation. Toute la troupe se retrouve sur le plateau du film que doit réaliser Guido, qui en a oublié le sujet. Or, ce plateau où se trouve une fusée, est situé sur une plage, comme à la fin de La Dolce Vita. Dans ce dernier film, le visage d’une jeune fille portait l’espérance que la vie pouvait peut-être, malgré tout, recommencer pour Marcello. Dans 8 1/2, c’est le visage de Luisa, la femme de Guido/Fellini qui joue ce rôle, c’est son visage que la caméra recherche à cet instant car c’est elle l’espérance. Disparue, la femme idéale incarnée par Claudia Cardinale, réduite au rôle de figurante la maitresse opulente jouée par Sandra Milo. Luisa revient au premier plan, peut-être prête à pardonner : elle accepte de rentrer de nouveau dans la ronde de la vie orchestrée par Guido. Et Guido/Fellini de pouvoir enfin redevenir le metteur en scène de sa propre vie, porte-voix à la main, ce porte-voix qu’il maniait sur les plateaux, alors que retentit la fanfare de la splendide musique de Nino Rota. Il faut croire que Giulietta trouva ce film génial convaincant, au moins à moitié, puisqu’elle ne quitta pas son mari, lequel allait même lui offrir un de ses plus beaux rôles dans le très beau Juliette des Esprits (1965), pendant féminin de 8 1/2 où ce sont cette fois les rêves des femmes qui sont mis en scène. Une idée fort jungienne là aussi.
Strum
Bravo Strum pour cette brillante analyse d’un film qui est un des plus beaux films du monde et bonnes vacances. Revenez-nous plein d’énergie pour la rentrée cinématographique.
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Merci Jean-Sylvain, à bientôt.
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8 1/2 rien que ça:-)
Il y a ton sosie sur la photo…
Marcello est divin dans ce film… et j’entends la petite musique au loin.
Je reviendrai lire attentivement. J’ai le temps.
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L’analyse jungienne (bien qu’intéressante) et la connaissance de la vie privée de Fellini ne m’avaient pas manqué pour adorer ce film.
Je me suis laissé emporter par la frénésie, le burlesque, la beauté de ce noir et blanc très chic et la musique…
Marcello (au summum de sa beauté irrésistible) incarne à la perfection et un second degré réjouissant le MÂLE italien je trouve : infantile, charmeur, roublard, exaspérant, irrésistible ! Quand même le genre de type qu’on veut éviter de rencontrer dans la vraie vie pour ne pas avoir le coeur brisé.
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Pas besoin d’avoir lu Jung pour être saisi par la beauté des images du film comme je le dis dans l’article en effet.
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« Guido entre en cure thermale en espérant recouvrir l’inspiration qui l’a abandonné » : Strum ne faudrait-il pas dire plutôt « espérant recouvrer l’inspiration ».
Sinon je vais méditer la chronique car je n’aime pas beaucoup ce film (et sa musique) que je trouve complètement erratique, un peu facile (mais quelle photo!), je vais peut-être revoir mon jugement.
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Tout à fait, merci, c’est corrigé. Facile Huit et demi ? Pas au niveau de l’exécution en tout cas. Déstructuré certainement mais c’est cohérent avec le propos du film.
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Du coup, en effet, ça me donne envie de le revoir, j’ai le DVD et je vais me le projeter cette semaine.
PS : Je vais avoir l’air pédant, et vétilleux, mais c’est Giulietta Masina et non Massina ; )
C’est bienveillant, je serai bien incapable de tenir un tel blog, aussi brillant. Encore merci, d’ailleurs!
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Bienveillant et utile, merci.
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En fait je n’ai vu Huit et demi que récemment. Mais pour moi F.F. est un immense montreur et Huit et demi est un prodige. Mais je pense que la moitié des films de Fellini sont des chefs d’oeuvre. Les autres se contentant d’être de très bons films. Il se trouve des réticents à son univers. Moi, je suis un grand amateur. Je n’ai pas vu la Cité des femmes ni ses sketchs de L’amour à la ville, Boccace 70 ou Histoires extraordinaires. Tendresse particulière pour I Vitelloni.
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Un film prodigieux en effet. J’aime bien Les Vitteloni également.
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avez-vous vu « le poirier sauvage » ? j’espère que vous en parlerez, car il y a matière à.
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Bonjour, j’aimerais bien voir le film mais a priori je ne pourrai pas en août. En septembre si cela se joue toujours.
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« Un des enjeux du film sera pour lui de devenir le maitre de cérémonie du tourbillon ambiant en dirigeant lui-même le mouvement du cercle, en redevenant metteur en scène, ce qu’il parviendra à faire à la fin ». Très bonne observation, vraiment, c’est évident!
En fait, j’ai revu le film hier soir, j’aurai beaucoup de chose à dire, mais comme ça, je ne sais pas par quel bout le prendre. Je dirais que j’apprécie beaucoup de choses (même la scène du harem, je pense partager avec Fellini le même fantasme du mâle alpha, ce qui est très latin, je suis né le même jour que lui et David Lynch, ce qui n’est pas pour me déplaire ; ) ) mais qu’en même temps le film m’ennuie passablement, il annonce ce que je n’aime plus chez le second Fellini, cet espèce de récit baroque et onirique qui fait de la confusion inhérente à l’esprit humain un grand fourre tout. Je pense que son utilisation de Wagner à grandement influencé Kubrick. L’on reproche beaucoup au cinéma classique de proposer des mondes cohérents mais artificiels, mais que penser du fait que ce soit le beau Mastroianni qui incarne Fellini, qui se donne largement le beau rôle… pardon mais je ne me permettrais pas de tromper la trop sublime Anouk Aimée (Masina aussi est métamorphosée!), d’ailleurs l’infidélité envers qui que ce soit devrait être honnie, je trouve qu’il n’y pas de petitesse plus médiocre et bourgeoise.
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Infidélité avouée, regrettée et non pas présentée sous un jour favorable cela dit (infidélité, en passant, qui n’a rien de « bourgeois » car on la trouve dans tous les milieux).
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Mais c’est parce que tout le monde s’embourgeoise!
Je plaisante… je ne suis pas sur d’avoir toujours été, moi-même, irréprochable, c’était une phrase à l’emporte-pièce!
Moi Guido je le trouve plus heureux avec sa maitresse qu’avec sa femme en tout cas.
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Je trouve au contraire les scènes avec sa maitresse assez sinistres. On voit qu’il la méprise un peu. Voir aussi la scène où il attend sa maitresse à la gare, mais espère en secret voir sa femme, et est déçu de voir arriver sa maitresse.
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Tout à fait! J’aurai dû dire qu’il était plus libéré avec sa maîtresse alors qu’avec sa femme il craignait de ne pas être à la hauteur, il craignait l’ennui, la déception (comme chacun)… si on en parle c’est que le film réussit à nous faire croire à ses personnages et à ses situations.
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Plus je vois ou j’entends de commentaires sur ce film et ce réalisateur plus je crains de m’y attaquer.
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Nulle crainte à avoir. C’est un cinéaste beaucoup plus abordable que Tarkovski, Bergman et consorts (qui sont certes d’une espèce différente). Fellini, il faut se laisser porter par la beauté, l’élégance, de la mise en scène et puis il y a plusieurs portes d’entrée dans son oeuvre (les films néo-réalistes du début, les films de la période de transition, les films jungiens de la dernière partie).
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@ornelune : Arte propose en ce moment La Dolce Vita en HD, une très belle porte d’entrée dans l’univers du maestro, c’est pour moi son plus beau film… erratique certes, comme 8 1/2, mais c’est plus contextualisé, moins « narcissique » aussi (c’est même le contraire) et puis il n’y a pas d’air de trompette, façon clown triste.
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Erratum : j’ai dit une grosse bêtise, il y a bien un air/des airs de trompette façon clown triste dans la Dolce Vita, tant pis, tous les films ont des défauts. Comme l’a déjà dit un critique de cinéma, La Dolce Vita n’est pas un film sur le désenchantement, mais sur « le désenchantement du désenchantement ». C’est pourquoi j’aime particulièrement ce Fellini!
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Désenchantement mais surtout réenchantement par la beauté de la mise en scène de Fellini comme je le dis dans ma critique de La Dolce Vita. 🙂 Nino Rota utilise certes souvent la trompette, mais ses airs sont si beaux…
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Je viens de voir Le Cheik Blanc qui annonce les Fellini post Dolce Vita (hélas la musique de Nino Rota est déjà la même que dans tous ses autres films) et en voulant embreiller sur I Vitteloni j’ai eu une révélation : American Graffiti de Lucas est un remake caché de I Vitteloni!
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Je n’ai pas vu Le Cheik Blanc, mais je garde un excellent souvenir de I Vitteloni. Je n’ai pas vu American Graffiti, mais on sait que les barbus du Nouvel Hollywood étaient des cinéphiles qui aimaient beaucoup Fellini, Kurosawa, Hitchcock, etc., donc ce que tu dis est bien possible. PS : On a déjà parlé de Nino Rota que j’aime beaucoup pour ma part.
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J’ai vu le film hier dans le cadre du cycle Fellini pour le centenaire de sa naissance. Je m’en souvenais assez bien car je l’avais déjà revu il y a trois ans et … la magie opère toujours.
Je ne sais pas trop quoi dire sur ce film, tout est beau, tout est parfait, du cinéma, de la poésie, j’attendais quelques scènes (car je me souvenais bien du film) et j’y ai ressenti le même plaisir que la première fois : la scène au café avec Sandra Milo et Anouk Aimée suivie de celle du harem (que j’aime beaucoup), la scène de la soirée avec le magicien et bien entendu la scène finale : j’ai commencé à frissonner lorsque les première notes de Nino Rota avec les trois petit clowns ont retenti et j’ai essayé de retenir chaque seconde ce cette scène sublime, souhaitant qu’elle dure encore et toujours.
Dans le second Faust, Faust est sauvé du diable lorsqu’il souhaite « retenir l’instant qui passe », il aurait dû regarder Otto e mezzo, cela lui aurait dait le mème effet sans avoir à vivre toutes ces aventures 🙂
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C’est vrai, il y a certains films dont on pourrait juste dire « tout est beau » et celui-ci en fait partie ! Faust regardant 8 1/2… dommage que Fellini n’ai jamais adapté Faust d’ailleurs. Quoique Toby Dammit…
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