Les Grands espaces de William Wyler : l’homme désarmé

Le temps n’est plus où William Wyler était considéré en France comme un très grand cinéaste, où Roger Leenhardt pouvait donner pour titre à un article de l’Ecran Français : « A bas Ford, vive Wyler ! ». Certes, Wyler n’est pas Ford, ce poète du cinéma. Néanmoins, au regard de la richesse de sa filmographie, où l’on trouve au moins un chef-d’oeuvre, The Best Years of our lives, sans compter sa belle adaptation (à défaut d’être fidèle) des Hauts de Hurlevent et ses beaux films en costumes, on peut se demander si la perte de crédit de son oeuvre n’est pas allée trop loin. Les Grands Espaces (1958), un de ses rares westerns, fait bien voir les caractéristiques de sa mise en scène : des cadrages amples faisant la part belle aux diagonales et intégrant les personnages de plain-pied dans le plan ; une clarté dans l’exposition de l’intrigue qui lui permet d’aborder de manière rigoureuse les données d’un problème, mais qui en retour réclame un temps de résolution étendu – le film dure 2h45.

Les Grands Espaces raconte l’histoire d’un homme tranquille de l’Est américain, Jim McKay (Gregory Peck), qui arrive au Far West pour épouser la fille d’un riche propriétaire terrien. D’emblée, son costume trois-pièces, son chapeau bombé, le distinguent des cow-boys du cru, amateurs de bagarre et de whisky, ne sortant jamais sans leurs colts. Mais ce qui fait de lui un homme incompréhensible aux yeux des autres, c’est sa réticence à se battre, c’est son refus de considérer que la valeur d’un homme se mesure à la force de son coup de poing ou à la rapidité avec laquelle il dégaine son Colt. Lui, marin au long cours, en a vu d’autres et n’a rien à prouver. Cette conviction le conduit tour à tour à refuser de riposter après avoir été brutalisé par trois vauriens devant sa fiancée, à dédaigner l’offre de monter un cheval fougueux, dont le nom d’Old Thunder promettait un féroce exercice de domestication, à décliner une offre de bagarre proposée par Steve Leech (Charlton Heston), le contremaître de son futur beau-père, le Major Henry Terril (Charles Bickford). On a tôt fait de considérer McKay comme un pied-tendre sans envergure ; pire : comme un lâche.

Ce sujet d’un homme désarmé et tranquille remettant en cause le présupposé selon lequel les droits se défendent par la violence est pour Wyler important. Né à Mulhouse en 1902, ayant connu la Première Guerre Mondiale adolescent, avant d’émigrer aux Etats-Unis en 1920, fort ensuite d’une expérience de documentariste sur les théâtres d’opération de la Seconde Guerre Mondiale, c’est un cinéaste n’aimant pas la violence et ce n’est pas un hasard si son plus beau film (The Best Years of our lives), et celui ayant connu le plus grand succès commercial (Ben-Hur) portent des messages pacifiques. A cette aune, Les Grands Espaces mettrait moins en scène une opposition entre l’Est civilisé et l’Ouest sauvage qu’il ne défendrait une autre façon de résoudre les conflits. Noble projet mais qui ne va pas sans didactisme comme on se propose de le démontrer. A cette aune, Les Grands Espaces ne s’avère pas à mon avis le film le plus approprié pour réhabiliter Wyler, montrant à la fois ses qualités et ses défauts de raconteur d’histoire, alors qu’il en est d’autres du cinéaste qui sont plus exaltants.

Wyler représente par l’image deux visions du monde porteuses de violence. D’une part, un désir de domination : c’est le manoir des Terril qui domine, solitaire, la vaste plaine à ses pieds. A la tête du domaine : le Major Terril, dont l’aspect policé dissimule une poigne de fer. Avec lui, la violence survit sous l’apparence d’une modernité hypocrite. D’autre part, une mentalité d’assiégés rendant coup pour coup : c’est le baraquement des Hannassey, protégé par un canyon blanc (le Red Rock Canyon près de Las Vegas), où siège un patriarche à la barbe de prophète (Burl Ives et ses yeux roulant). Au sein des Hanassey, la violence règne sans l’hypocrisie présente chez Terril, mais elle s’est faite arbitraire chez les fils du patriarche. Dans ce film, les espaces sont grands mais les Terril et les Hannasseys sont de petits hommes par leur courte vue et Wyler le fait voir en les montrant diminués par la vaste plaine grâce aux échelles de plan choisies. Cette plaine qu’ils ne cessent de glorifier en parlant de « Big country » agit sur eux comme une prison mentale et Wyler la filme parfois comme les décors des plans d’intérieur de certains de ses films. Les images de ses films sont souvent belles et pas seulement quand Gregg Toland est son chef-opérateur. Pour dompter ces deux types de violence représentées par les Terril et les Hanassey, il faut à Wyler une figure de juste, telle que Gregory Peck en a beaucoup incarnée dans sa carrière. McKay est un homme sans failles, un juste sans faiblesses, un sage qui juge par des froncements de sourcil, dont le regarde porte loin et qui n’est d’ailleurs pas dénué d’ambition puisqu’il se porte acquéreur d’une terre stratégique au milieu des deux domaines ennemis. Pour beaucoup aimer ce film, et ce film a beaucoup été aimé, est toujours beaucoup aimé, il faut croire en cette figure d’homme exceptionnel, d’homme providentiel même, pouvant à lui seul renverser un mode de pensée et des réflexes ancestraux de gestes violents.

Contrairement à une idée reçue, de nombreux westerns classiques ont dénoncé la violence de l’Ouest américain, se sont interrogés sur le tribut qu’elle réclame. Certes, peu ont pour héros une figure d’homme entièrement désarmée et désarmant comme Jim McKay, mais il reste un héros et Les Grands Espaces demeure à tout point de vue un western. Ce beau film nous semble cependant moins achevé que les fleurons du genre en raison de la contradiction qui existe entre le sens du récit voulu par Wyler (une purgation des accès de violence) et la vérité humaine des situations (un bon samaritain ne pourra pas dans la réalité effacer la violence par de simples paroles). Si l’idée d’un homme de paix résolvant un conflit sans violences est belle, les événements du récit, dans le détail de leur déroulement, ne s’avèrent ainsi pas toujours convaincants en raison d’un scénario parfois démonstratif. Car Jim McKay prend des décisions peu crédibles par rapport à la situation qui prévaut au début du film (il est amoureux de Patricia Terril (Carroll Baker), la fille du Major, et est venu l’épouser sur ses terres). Comment imaginer qu’un homme amoureux puisse laisser sa future femme, à la veille de leur mariage, dans l’ignorance de ses actions les plus héroïques pour ensuite lui reprocher de l’avoir mal jugé ? Les mêmes scènes reviennent où McKay refuse d’en découdre et répond à qui s’en étonne que seul compte l’opinion qu’il se fait de lui-même, principe de vie peu adapté à la vie sociale et a fortiori à la vie maritale. C’est un juste si l’on veut mais un juste qui juge les autres sans dévier d’un pouce de ses principes pondérés et qui fait bien peu de cas de l’avis de la femme qu’il est venu épouser. Il la quitte du reste dès qu’elle lui reproche de ne pas vouloir se battre, dès qu’elle s’avère en désaccord avec sa façon de vivre. Juger est difficile, mais juger les autres l’est encore plus. Or, les principes de McKay ne souffrent d’aucune exception. Dans la réalité du Far West, un tel pied tendre intransigeant n’aurait sans doute pas fait long feu, alors qu’il finit ici par prouver à Leech, par prouver à tous, qu’il avait raison, que le conflit opposant les Terrill et les Hannasseys n’était pas une fatalité mais tenait à l’inimitié existant entre le Major et Rufus Hannassey. Débarrassé de cette ancienne génération vindicative, ce vaste pays malade pourrait repartir du bon pied, purgé de l’appel de la violence, ce qui est une résolution très optimiste de la difficile situation prévalant au départ.

Un autre cinéaste s’est intéressé à cette question de la violence qui réside dans une communauté et de son rapport à un individu qui la rejoint. C’est John Ford. Il faut décidément toujours que Wyler lui soit comparé, alors pourtant que Ford est un cinéaste-poète par ses plans qui résument le monde en une image tandis que Wyler est, par la clarté quasi-littéraire de ses expositions et de ses résolutions, un cinéaste-prosateur. Une rapide comparaison entre les deux cinéastes nous permettra peut-être de mieux comprendre pourquoi Les Grands Espaces ont perdu un peu de leur crédit. Dans L’Homme tranquille, Ford raconte également l’histoire d’un étranger qui rejoint une communauté et refuse de se battre. Il est là aussi pris pour un lâche par la femme qui l’aime et elle le quitte pour ne pas avoir à le mépriser. Mais alors que dans Les Grands Espaces, Jim McKay est tellement sûr de son fait qu’il se sépare sans tergiverser de Patricia Terrill (le calme et la pondération de l’institutrice jouée par Jean Simmons étant plus à son goût), sans lui avoir donné la moindre chance de le reconquérir, dans L’Homme tranquille, Sean Thornton ne peut supporter de perdre Mary Kate Danaher et accepte de se battre devant tout un village car aimer c’est ne pas avoir peur de le montrer en prenant le monde à témoin. De manière assez absurde, Jim McKay acceptera de se battre contre Leech, sans témoin, dans la plaine éclairée d’une lumière d’aube, comme si le combat ne regardait que le champ de sa conscience. Combat singulier car aucun homme ne peut se juger seul, dont l’enjeu premier est l’opinion que McKay se fait de lui-même, même si les images de ces deux hercules s’empoignant dans la plaine vide sont fortes. Voilà pour ce qui relève de la crédibilité humaine.

Ford a également réalisé de nombreux westerns sur le caractère à la fois fondateur et problématique de la violence dans l’Ouest américain, certains parmi les plus beaux de l’histoire du western (My Darling Clémentine, La Prisonnière du désert, etc.). Mais c’est dans L’Homme qui tua Liberty Valance qu’il a le plus heureusement marié vérités humaines et vérités sur notre civilisation dans son rapport à la violence. On en connaît le sujet qui est aussi celui d’un pied-tendre de l’Est, désarmé et lettré, arrivant dans une bourgade de l’Ouest où parlent les armes. Avec un pessimisme, ou une lucidité selon les avis, qui va à l’encontre de l’optimisme de Wyler dans Les Grands Espaces, Ford fait de son pied-tendre un homme nerveux et sans qualités particulières (loin du héros selon Wyler donc), qui ne parvient à vaincre le bandit terrorisant la région que grâce à la violence exercée par un éleveur vieillissant, un homme de l’ancien Ouest, pour ensuite prendre sa place dans le coeur des habitants de la ville en mentant sur le duel l’ayant opposé au bandit. Il fait ensuite une carrière politique sur la foi de ce mensonge, ce qui est une manière pour Ford de dire que notre civilisation est fondée sur la violence, que cette dernière lui est même consubstantielle, et qu’en même temps, elle prétend nous le dissimuler. C’est une manière aussi de dire que l’on ne peut réellement désarmer la violence, qu’aucun homme ne le peut, mais qu’il faut des institutions et des croyances pour la canaliser. Nul homme providentiel ici, mais des circonstances dont certains tirent partis tandis que d’autres leur sont sacrifiés. Ford démythifie ainsi le western, genre dont il a lui-même contribué à établir le mythe. A contrario, Les Grands Espaces, s’il renverse, avec d’autres films, le mythe du pistolero, lui substitue le mythe du héros, de l’homme providentiel, du chevalier blanc. Peut-être est-ce du reste une des raisons pour lesquelles certains films de Wyler ont perdu de leur crédit à notre époque : il est resté fidèle aux mythes dans les années 1950 quand notre époque y croit moins. Paradoxalement, c’est peut-être pour cela qu’il faut continuer à voir ses films.

Strum

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12 commentaires pour Les Grands espaces de William Wyler : l’homme désarmé

  1. princecranoir dit :

    Ton hommage initial à Wyler qui vire à l’éloge de Ford. Je ne saurais critiquer cette dérive, mais c’est toutefois porter une ombre immense et dommageable au très beau film de Wyler (que je n’ai certes vu qu’une fois, et il y a fort longtemps). Sur la question de la violence la présence de Peck renvoie à un autre de ses personnages rédempteurs, ce gunslinger qu’il incarnait dans la Cible Humaine, refusant de répondre aux provocations.

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    • Strum dit :

      Ce n’est pas une dérive mais un constat. Sur un sujet aussi important que celui du mode de résolution des conflits, de la violence, je tiens à être le plus honnête possible. Or, j’ai trouvé aux Grands Espaces un caractère parfois démonstratif, ou édifiant, dans certaines scènes ; malgré mon désir de réhabiliter Wyler que j’aime bien. Et Ford ayant traité du sujet d’une manière qui me semble plus profonde, j’étais tenu de parler de lui. Ce faisant, je ne jette aucune ombre sur Wyler ou le film, j’essaie de mieux définir ce qu’il est, comment Wyler traite du sujet, et j’explique, ou je m’explique, les raisons de mes réserves d’une façon que j’espère claire, comme j’ai à coeur de le faire quand j’ai des réserves. Cela n’empêche pas Wyler d’être un grand cinéaste que l’on peut aimer aussi bien que Ford. Seulement, pour le réhabiliter, je ne crois pas que Les Grands Espaces soit le bon cheval, même si le film reste intéressant pour observer le style de Wyler et sa façon assez littéraire d’aborder son sujet (par le biais des principes). Je me rattrapperai quand je chroniquerai son sublime The Best years of our lives, même si j’ai déjà dit beaucoup de bien de son Hurlevent. Le personnage de Peck est quand même très différent de celui de La Cible Humaine.

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      • princecranoir dit :

        No offense,
        Je m’étonnais simplement de la position éminente de Ford (et néanmoins légitime) dans cet article. Mais après tout, dans Big Country, il y a assez de place pour tout le monde.

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        • Strum dit :

          C’est assez simple. Je me suis demandé ce qui m’avait gêné dans le film. J’ai réalisé que c’était le caractère parfois démonstratif du scénario, avec ce personnage assez lisse et édifiant de chevalier blanc restant calme en toutes circonstances, et comme j’ai pensé à Ford qui dans Liberty Valance ne remplace pas un mythe par un autre et dont le pied-tendre est nerveux au possible, et qui s’est beaucoup interrogé sur le sujet essentiel pour moi de la violence (sujet qui dépasse la cinéphilie), la comparaison est venue naturellement sous ma plume. Je procède souvent ainsi, par comparaison. De toute façon, je pense que l’on est un peu obligé d’évoquer Ford quand on parle de Wyler aujourd’hui à cause de l’article de Roger Leenhardt : en disant à « bas Ford, vive Wyler », il n’a pas rendu service à ce dernier, car sa réputation baissait au fur et à mesure qu’augmentait celle de Ford, dans la mesure où on juge souvent, à tort ou à raison, par comparaison, opposition ou contraste. Mais il y a peut-être une raison plus profonde à cela : dans la dernière partie de sa carrière, Ford s’est lancé dans une entreprise de démythification dans ses films quand Wyler restait fidèle aux mythes. Or, notre époque croit moins aux mythes que dans les années 1950. Bref, je me suis étonné de ta réaction car tu sais que Ford est mon cinéaste préféré et que je ne me prive jamais de le citer, surtout sur des sujets pareils. Mais je te remercie pour ta réaction qui m’a forcé à réfléchir à mon article.

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          • princecranoir dit :

            Wyler était tout de même un brillant conteur, et je ne renonce pas à placer son « Ben Hur » au rang des plus belles fresques antiquisantes. Il y a sans doute dans Big Country un peu de cette démesure qui lui fut fatale auprès d’une certaine critique pointilleuse. Il me faudra donc repartir sur la piste de ce Wyler qui, même s’il n’a pas l’envergure des plus grands Ford, doit se laisser encore aujourd’hui contempler sans déplaisir.

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            • Strum dit :

              J’adore Ben Hur, que je trouve plus exaltant que Les Grands Espaces, justement parce que là on est en plein dans le mythe et que Wyler n’a rien a démontrer et n’a pas besoin de se faire prosaïque ou démonstratif – on n’y trouve pas les problèmes de scénario des Grands Espaces. Sinon, oui, Wyler était un grand conteur ! Un conteur qui croyait encore à la vérité des mythes (alors qu’à la fin de sa vie, Ford n’y croyait plus vraiment). C’est pour cela que paradoxalement il faut continuer à voir les films de Wyler aujourd’hui – suite à notre conversation, j’ai rajouté cette phrase comme point final de mon article.

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  2. alex6 dit :

    Bonjour Strum.La fortune critique posthume de certains cinéastes passent souvent de l’ombre à la lumière et vice-versa.
    Le cas de William Wyler est particulièrement intéressant. Il est sans doute temps de le sortir de son purgatoire doré. Wyler, est quand même le détenteur du record de nominations à l’Oscar du meilleur réalisateur (douze au total), et obtint la distinction à trois reprises : en 1943 pour Madame Miniver, en 1947 pour Les Plus Belles Années de notre vie puis en 1960 pour Ben-Hur. Ces trois œuvres ont par ailleurs toutes été récompensées par l’Oscar du meilleur film. Et la Loi du seigneur fut Palme d’or au festival de Cannes en 1957.
    Pour ma part, j’ai revu plusieurs de ses films depuis un an. Si je n’ai aimé que moyennement Histoire de détectives (1951), j’ai davantage apprécié l’Obsédé (1967), Comment voler un million de dollars (1966), une délicieuse comédie policière, Carrie (1952) une curiosité vraiment intéressante et si je souscris à l’opinion que son chef- d’œuvre est assurément Les plus belles années de notre vie , je place très-haut le magnifique la Rumeur (1961) avec Audrey Hepburn et Shirley MacLaine que j’encourage ici chacun à voir ou revoir. Je vais revoir bientôt la lettre (1940) et la maison des otages (1955) qui repasse cette semaine sur Ciné+classic. Et votre chronique me donne envie de revoir Les grands espaces. Je ne pense pas que Wyler soit fait pour le western, et Wyler n’est pas Ford, c’est certain ( mais pourquoi comparer ?) et d’ailleurs La loi du Seigneur ne m’a jamais convaincu, mais j’ai vu il y a longtemps The Westerner (1940) qui avait une excellente réputation. C’est en tout cas un cinéaste passionnant qu’il est temps, je pense, de redécouvrir…

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    • Strum dit :

      Bonjour et merci pour ce commentaire. C’est plus en raison de ses films qu’il faut sortir Wyler de son purgatoire que de ses récompenses à mon avis, mais sur le fond nous sommes d’accord. Je pense que son cinéma ne fonctionne pas dans tous les genres en effet (il n’est peut-être pas assez vif pour cela), mais The Best Years of our lives, Les Hauts de hurlevent, L’Héritière, et plein d’autres sont à voir, – sans compter un classique comme Ben Hur que l’on a injustement dévalorisée. Je n’ai pas vu La Rumeur en revanche que vous me donnez envie de voir. Sinon, comme je l’écrivais, j’ai comparé Les Grands Espaces à certains Ford en raison du sujet du film et pour aborder cette idée que j’évoque dans l’article : raconter en préservant les mythes ou raconter en démythifiant, notre époque étant peut-être moins réceptive aux mythes que dans les années 1950.

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  3. alex6 dit :

    bonsoir. Pour info, Comment voler un million de dollars passe sur Arte lundi 29 mars à 20h55.

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    • Strum dit :

      Bonsoir. Merci pour l’info ! Cela dit, je n’aime pas particulièrement ce Wyler là. 🙂 Je trouve que son style ample n’est pas forcément fait pour la comédie policière (le film manque un peu de rythme) et je n’avais pas été particulièrement convaincu par l’interprétation de Peter O’Toole.

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