Tenet de Christopher Nolan : boum boum indéterminé

Les films de Christopher Nolan reposent sur des concepts fondés sur ces paradoxes temporels que la physique quantique a révélés et qui semblent remettre en cause certains principes de la thermodynamique. Depuis deux films, Dunkerque et surtout Interstellar, il était parvenu à donner un peu d’humanité à son cinéma en faisant de ses personnages le visage du temps égrené, un temps relatif, chacun se trouvant condamné à subir l’expérience du temps individuellement, dans la plus grande solitude.

Tenet (2020) est un terrible retour en arrière, trajectoire qui est d’ailleurs celle qu’emprunte le récit tout entier. C’est un film sans âme et sans chair : indéterminé dans sa forme (qui emprunte, comme le faisait Inception, à l’univers graphique et mental, épuisé depuis longtemps, de James Bond) ; frénétique dans son rythme, dénué de tout espace où le film puisse s’étirer, respirer organiquement, stabiliser son axe ; confus dans sa narration, qui est encombré d’allers-retours revenant à l’envers sur des scènes s’étant déjà déroulées ; en service minimum en ce qui concerne la description psychologique de personnages-fonctions dont on ne sait rien ou presque ; alourdi, enfin, d’une musique de boite de nuit censée créer une tension absente, car ne pouvant jamais prendre son élan du fait de l’avalanche de faits et de péripéties, qui bombarde un spectateur moins perdu que sonné.

Nolan s’avère incapable d’illustrer à l’écran son concept d’un temps inversé autrement qu’en filmant des scènes de fusillades à l’envers, témoignant d’un univers visuel fort pauvre. On l’aperçoit assez tôt dans le récit lorsque la scientifique jouée par Clémence Poésy « explique » en termes abscons la nature de la menace qui pèse sur l’humanité, qui est celle d’un temps inversé propulsé à partir du futur et qui pourrait défaire le présent. Cette idée qui défie l’entendement, et que Nolan aura trouvé dans une expérience réalisée par des scientifiques ayant inversé, ou manipulé, très brièvement le cours du temps grâce à un ordinateur quantique fin 2018, pourrait donner lieu à de multiples représentations visuelles et l’on imagine ce qu’un Borgès en aurait tiré, lui qui imaginait se rencontrer plus jeune dans sa nouvelle L’Autre, et sans doute en a-t-il du reste fait la matière d’autres récits. Or, de manière symptomatique, Nolan illustre ce paradoxe temporel en filmant à l’envers une balle revenant dans le barillet du pistolet dont elle est sortie. « La vie est un code », écrivait Lawrence Durrell dans Balthazar, le troisième livre de son Quatuor d’Alexandrie, suite romanesque reposant sur le principe de la relativité d’un temps là aussi perçu comme un espace. La propension de Nolan à filmer ici, comme dans Inception, les paradoxes, les contradictions, les batailles de la vie, sous la forme de fusillades répétitives, entrecoupées de dialogues où seule compte l’information donnée, et non pas la manière dont elle est donnée, laisse à penser que pour lui, ce « code » se déchiffre uniquement par les armes, par des séquences d’action, bornant un monde faussement sophistiqué et d’un périmètre en vérité très étroit, moins monde réalisé qu’inter-mondes (à l’instar des ports francs des aéroports du film) pour espions de pacotille aux mâchoires serrées. C’est en tout cas, dans ce film comme dans Inception, le seul moyen d’expression que trouve Nolan pour faire avancer son laborieux récit. C’est comme si, selon lui, le monde nouveau qui semble émerger, peu à peu, des avancées de la physique quantique, ne pouvait trouver sa forme que dans l’univers périmé de James Bond, ce qui est un paradoxe non souhaité celui-ci. L’humanité s’en trouve ainsi réduite à quelque chose de gesticulatoire, de très mécanique, de très froid, dépourvu de tout espèce de beauté.

Nolan parvient même à réduire la côte amalfitaine à un décor numérique aseptisé. Quiconque a déjà visité Amalfi et ses environs ne peut oublier cette conjuration des couleurs où le présent a recueilli les splendeurs d’un passé évanoui, où l’ocre vieilli des maisons et des palais semble se déverser dans la mer, où les vapeurs mauves du crépuscule font basculer le monde dans un rêve nocturne. A l’écran, on ne retrouve rien de cela et même la Terrasse de l’Infini de la Villa Cimbrone, à Ravello, devient le décor survolé et quelconque d’un énième entretien prosaïque entre le protagoniste (John David Washington, aussi exempt de personnalité que son personnage) et la femme de Sator (Elizabeth Debicki), l’antagoniste agissant sur ordre du futur qui a les traits de Kenneth Branagh et l’accent d’un méchant de James Bond. Enième échange d’informations en champ-contrechamp, énième tractation dans un film où seule l’information compte (ce dont le dialogue rend ironiquement compte par l’expression récurrente : « l’ignorance est notre munition »), comme dans un vulgaire best-seller d’espionnage. Seul Robert Pattinson apporte un peu de vie, un peu d’humour, dans son rôle d’alter ego du protagoniste. Il fut un temps, on distinguait l’art du reste en disant qu’il était un moyen d’expression (celui du monde singulier de l’artiste) plus que de communication. Mais on cherche en vain ici une image ayant une valeur cinématographique en soi, qui soit suffisamment singulière pour que Nolan puisse la revendiquer comme signature visuelle lui appartenant en propre, malgré les slogans publicitaires (du « jamais vu », le « film qui va sauver le cinéma post-confinement », etc.) mis en avant dans le cadre de la commercialisation du film.

De manière presqu’ attendue au regard de l’ensemble du récit, mais qui indique bien l’impuissance de Nolan à suggérer la richesse et la diversité de l’expérience humaine, dans tout ce qu’elle possède de déterminable, le personnage principal du récit se dénomme le « protagoniste ». Sans nom véritable, il est lui-même atteint d’une amnésie partielle, née des différents paradoxes temporels qui forment la trame narrative du film, sans conscience à long terme donc, ce qui le rend indéterminé par excellence, comme tout le reste de ce film instable, peuplé de chausses-trappes, de retours en arrière, de boîtes sans fond, qui commence comme si on prenait le récit en marche et se finit comme s’il devait continuer quelque part, dans un autre ailleurs indéterminé, puisque le propre des boucles temporels est qu’elles sont sans fin. « Tenet » affirme le titre, c’est-à-dire « précepte », quoique cette traduction française ne rende pas compte du palindrome contenu dans le mot anglais qui peut se lire à l’endroit comme à l’envers. « Tenet », c’est également un mot que l’on trouve dans le « carré magique » découvert à Pompeï où figurent aussi les mots « Sator » et « Opera », termes que l’on retrouve dans le film, pédanterie qui ne le rend en aucune façon meilleur ou plus intéressant. Sous l’égide de quel précepte se déroule ce film que nous venons de voir, certes spectaculaire par moment, mais que nous oublierons demain, sinon celui de sa propre indétermination de film d’espionnage de science-fiction ne pouvant se nommer lui-même et fondé sur la peur plus ou moins avouée d’une possible future apocalypse ?

Strum

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38 commentaires pour Tenet de Christopher Nolan : boum boum indéterminé

  1. Goran dit :

    Tu ne donnes pas envie… Et comme je ne suis pas vraiment fan de Christopher Nolan, c’est parfait…

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  2. J.R. dit :

    Très bonne analyse!
    Cependant tu sembles apporter du crédit aux « hypothèses » du film :  » le monde nouveau qu’est en train de nous révéler, peu à peu, la physique quantique ».
    Je ne suis pas suffisamment connaisseur, mais tout laisse à penser que Nolan non plus. Il commence par appliquer à des objets macroscopiques des qualités propre à l’état quantique. Qu’importe! Il est tout à fait permis d’extrapoler des théories scientifiques et de les exploiter à des fins fictives. Mais qui comprend quelque chose à ces imbrications. En temps inversé d’ailleurs la cause succède l’effet. Les personnages en temps inversé ont toujours la mémoire du temps linéaire. Aussi on entend parler de voyage dans le temps, mais il s’agit ici d’inversion du temps ce qui n’est pas la même chose. Parfois Nolan imbrique des temps parallèles parfois non. On ne sait plus qui marche à l’endroit. Pourquoi lorsque deux protagonistes inversés se rencontrent ils sont inversés, et parfois non. Je ne pense même pas que sa « logique virtuelle » soit cohérente. Et de toute façon il n’est plus possible d’incarner quoi que ce soit, tant c’est compliqué de voir le film à l’endroit. Pourquoi le personnage de Kenneth Branagh est-il si méchant, on ne comprends rien à ses motivations, ni à celles de sa femme. Le processus de destruction de l’univers est extrêmement confus. Bref, à vouloir comprendre le sens on finit complètement sonné, et c’est quand même le problème.
    Dans les années 50 l’image cinégénique n’était pas réaliste mais les personnages évoluaient dans un monde ordinaire. Aujourd’hui l’image est hyper-réaliste mais les protagoniste sont capables de prouesses démentes, ils filent entre les balles plus vite que Superman.
    Pour les considérations esthétiques ce que tu dis en encore très justes.

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    • Strum dit :

      Merci ! Je ne suis pas non plus un spécialiste de physique quantique, mais je lui fais le crédit de nous révéler apparemment un monde régi par d’autres règles que les principes de la thermodynamique. En revanche, je reproche au film un manque d’imagination visuelle et surtout une incapacité totale à faire exister des personnages qui ne sont pas écrits. C’est pire qu’un problème de cohérence entre l’infiniment petit de la physique quantique et le monde concret, ce sont des problèmes cinématographiques qui font de Tenet un mauvais film.

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      • J.R. dit :

        « ce sont des problèmes cinématographiques qui font de Tenet un mauvais film »
        Tout à fait, mais à cause d’un concept de départ trop alambiqué et invraisemblable pour ne pas vampirisé tout le reste film. Nolan n’a pas le temps (paradoxalement) de faire autre chose que de résoudre son casse tête.

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        • Strum dit :

          Oui, tout à fait, c’est ça : trop occupé à résoudre son casse-tête, il n’a pas le temps de s’occuper du reste et en particulier de ses personnages.

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          • J.R. dit :

            J’essaie malgré tout encore de remettre les choses dans l’ordre dans ma tête : puisque le seul mérite de ce film c’est de nous interroger sur sa logique : pourquoi le belle héroïne qui chavire le cœur du protagoniste sans nom, s’aperçoit dès la première fois dans une séquence linéaire sauter du bateau (sans savoir encore que c’est elle) sans que le crime du mari ait pour autant eu lieu : si elle a sauté du bateau c’est qu’elle l’a tué, non? Lors de la dernière séquence son mari revient se suicider là où il ne s’était pas suicidé la première fois, il est donc dans un cycle inversé, mais où est passé son premier lui. Les personnages ont des fragments de « falsh-forward » mais pas toujours la séquence en entier (Théorie des cordes ??), faut-il qu’il y ait des interactions entre les deux tunnels temporels ???… Si quelqu’un à compris quelque chose peut-il m’éclairer, merci
            Je me disais que les grand cinéastes du temps comme Ozu au sens esthétique travaillent toujours avec des histoires très simples. Mais que Nolan qui traite du temps en tant que principe narratif est principalement un cinéaste d’action.

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            • J.R. dit :

              J’ai trouvé quelques tentatives d’explications sur la toile. Je pense que le monde se divise en deux : ceux qui apporte leur crédit à Nolan de savoir où il va sans comprendre eux même la logique du film, et ceux dont je fais partie, qui pensent qu’il s’est fourvoyé dans des incohérences pour ne pas renoncer à son idée de départ : réaliser des séquences à la façon d’un palimpseste, une gageur impossible. J’applique à ce film le titre navrant de navet prétentieux.
              Comme dirait le charlot qui est à la tête du gouvernement : « fermer le ban »

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              • J.R. dit :

                « palindrome » aurais-je dû dire… pas « palimpseste » reste pertinent

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              • Strum dit :

                Nolan est certes d’abord un cinéaste de scènes d’actions qui s’intéresse au problème du temps. Sinon, je conçois très bien que ceux qui aiment le film cherchent à en démêler le fil à partir des indices semés par Nolan, en se posant toute sorte de questions sur le pourquoi du comment. Ayant trouvé le film raté, et donc pas très intéressant, je laisse à d’autres le soin de cette recherche et je n’ai pas essayé de répondre à tes questions. J’espère que son prochain sera plus modeste et moins concentrique.

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            • Benjamin dit :

              Nolan a démultiplié le concept de McGuffin. Le McGuffin, ce n’est plus seulement la motivation des protagonistes (la bombe, le dossier ou le machin), c’est aussi leur caractère (la folie, la vengeance, qu’importe finalement). Le McGuffin c’est le remplissage de la structure savamment élaborée, un contenu un peu grossier par rapport à la forme fine, en tout cas bien mieux réfléchie. Finalement ce McGuffin, c’est le Arepo du carré magique, le prétexte pour faire tenir l’ensemble.

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  3. princecranoir dit :

    C’est une critique qui fait boum. J’avoue, je m’y attendais.
    Je te confirme que Nolan est plus Hawking que Borgès je pense, et son idée de l’entropie inversée appliquée à l’univers macroscopique n’est très simple à suivre, même lorsqu’on s’y prend à plusieurs reprises. Lorsqu’il sattelait à la relativité générale dans Interstellar, je ne suis pas sûr d’avoir tout assimilé non plus des la première vision.
    Mais Tenet est sans doute trop alambiqué, sans affect bien que formellement efficace.

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    • Strum dit :

      Je m’attendais à avoir des réserves mais pas à ce point. Par moment, on dirait une caricature des films de Nolan, un sous-Inception avec des personnages sans chair. Interstellar avait un récit assez linéaire, assez simple, au fond, et surtout de vrais personnages qui portaient le récit, ce qui fait toute la différence : avant d’être une illustration de la théorie de la relativité, c’était l’histoire de la séparation d’un père et d’une fille.

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  4. Pascale dit :

    Je suis assez d’accord sur le fait que c’est un film confus écrasé par beaucoup de bruit.
    Quelques scènes spectaculaires permettent de ne pas bâiller d’ennui.
    Jusque là contrairement à toi j’appréciais le cinéma de Nolan (Memento, Interstellar sont mes préférés et Dunkerque) car même sans tout comprendre, c’était divertissant. Là, c’est fatigant.
    Comme toi je trouve le « héros » (et l’acteur) bien fade. Robert Pattinson par contre continue de me surprendre. Brannagh (obsédé par ses pulsations) et Debicki m’ont bien plu dans leur relation. Ils ont un peu plus de consistance que Le Protagoniste.
    J’ai eu la chance de fouler le merveilleux site de Ravello, un endroit qu’on a du mal à quitter. Nolan peine en effet à rendre compte de la magie de l’endroit.

    côté amalfitaine

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    • Strum dit :

      Je pense que c’est le plus mauvais film de Nolan. C’est mal écrit, mal joué (Pattinson sauvant l’honneur), filmé de manière mécanique. Ravello : un endroit merveilleux en effet que Nolan filme comme une illustration glacée. Merci pour la relecture !

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  5. Martin dit :

    Je disais chez Prince que j’hésitais, mais on peut dire que tu tends à refroidir mon reste de curiosité. Je vais sans doute finir par le zapper pour voir des choses plus simples et, sans doute, pour partie plus confidentielles.

    Amitiés cinéphiles quand même ! 😉

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  6. Benjamin dit :

    Elle est intéressante ta critique. Tu as pris le temps de rédiger une longue argumentation et je sens à travers elle un énorme regret ! Comme si, mais peut-être que je me trompe, tu avais envie de l’aimer ce cinéaste mais que tu te buttes contre ses structures trop froides. Nolan c’est un peu le Le Corbusier du cinéma, des habitats collectifs comme des blockbusters, impressionnants et admirables mais qui s’avèrent inhabitables.

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    • Strum dit :

      Merci. Un cinéma « inhabitable » : j’aime bien cette idée et cette formule. Il y a toujours, chez Nolan, une idée intéressante à l’origine de ses films, c’est pourquoi j’ai toujours envie au départ de lui donner une chance et d’aimer ses films. Ma déception est d’autant plus grande que j’avais aimé Interstellar en y décelant une attention nouvelle aux personnages et au cadrage qui manquait jusque-là à son cinéma, comme s’il avait trouvé la substance qui lui manquait. De ce point de vue, Tenet est pour moi un rembobinage, une inversion le ramenant au cinéma survolé d’Inception et de sa toupie sans fin, amère ironie vu le sujet du film.

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  7. florence Régis-Oussadi dit :

    Je n’ai pas vu « Tenet » et je ne sais pas si je le verrai mais en ce qui concerne mon expérience de ce cinéaste, je n’ai jamais adhéré à ses films à la première vision excepté « Interstellar » parce qu’il fait passer l’humain avant tout le reste et « The Dark Knight » un peu pour la même raison. Mais j’ai depuis revu deux fois « Inception » et une fois « Batman Begins » et ces films que je n’avais pas aimé alors se sont bonifiés à mes yeux, j’y avais vu des coquilles vides et j’ai depuis révisé mon jugement (surtout sur « Inception » qui raconte finalement l’histoire de gens qui cherchent à faire la paix avec eux-mêmes « non, rien de rien, non je ne regrette rien »….)

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    • Strum dit :

      Moi aussi, j’ai bien aimé Interstellar pour les raisons que vous indiquez et qui sont absentes de Tenet, et The Dark Knight dans une moindre mesure. Je n’ai pas aimé Inception et j’ai trouvé Batman Begins très moyen. Sinon, je ne revois en général pas les films. C’est à la fois une question d’équité (un film doit fonctionner d’emblée) et pratique (je n’ai pas le temps de revoir les films, sauf deux catégories particulières : ceux que j’aime beaucoup et ceux vus enfant qui doivent être revus pour être mieux compris).

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      • florence Régis-Oussadi dit :

        C’est à peu près la même chose pour moi, je revois les films que j’aime et les films que j’ai vu trop jeune pour les comprendre mais il arrive parfois que des occasions se présentent de revoir un film pas spécialement apprécié d’emblée (visionnage familial ou dans le cadre du travail par exemple). En règle générale dans ces cas là mon jugement est conforté plutôt qu’infirmé mais dans le cas de Nolan, j’ai remarqué que je les appréciais mieux même si effectivement « Batman Begins » est moyen… mais je me suis surprise à le préférer au troisième « The Dark Knight Rises » que je n’ai pas du tout aimé.

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  8. Marcorèle dit :

    Un Inception bis, aussi ampoulé et barbant…

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  9. dasola dit :

    Bonsoir Strum, tu sembles avoir compris quelque chose à ce film. Moi rien du tout. Dès la première séquence, j’ai été larguée. Bonne soirée.

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    • Strum dit :

      Bonjour dasola, Nolan prend probablement un malin plaisir à perdre son spectateur dans l’intrigue du film. Le début n’aide pas puisqu’on prend le train en route faute d’une exposition. Bonne journée.

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  10. Denis H dit :

    je n’ai pas vu tenet et n’irai pas le voir, ayant détesté batman begins, dont je suis sorti avant la fin. c’est cependant intéressant de lire les critiques et commentaires pour voir comment les gens essaient de se coltiner ce film qui me semble être un gros machin indigeste et prétentieux. un autre film « monstre » qui avait fait débat était inland empire de lynch, que j’avais quand même vu avec intérêt. là aussi les gens s’arrachaient les cheveux pour tenter de rationaliser la forme bizarre du film avec toutes les histoires de réalités parallèles, etc…

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  11. J.R. dit :

    Si je peux m’immiscer dans le débat, de mon point de vue Nolan est un cinéaste complexe au sens propre : il veut absolument prouver qu’il est intelligent et qu’il est capable de maîtriser un maximum de donnés, en élaborant des challenges narratifs… ce qui pourrait être inintéressant, mais qui est particulièrement vain dans le cas de Tenet puisque que les enjeux sont particulièrement imbéciles – au niveau d’un film de série Z, et que le concept est inadéquate : il est impossible de faire coexister un espace-temps qui va du présent au futur, et un espace-temps qui va du futur au présent : les pensées des protagonistes devraient êtres inversées de l’intension à l’objectif, la percussion du revolver ne peut aller dans le même sens que la balle qui va en sens inverse. Les impacts dans les vitres devraient être là depuis toujours, par exemples.
    Lynch n’est pas complexe, je pense que ses histoires ne sont pas à tiroir, il n’y a pas au bout de ses films une résolution. Lynch regarde le monde comme une énigme et il ne prétend pas y apporter de réponse… Ils sont opposés à mon sens. Nolan est dans la filiation de Kubrick je dirais et Lynch de Hitchcock.

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    • Strum dit :

      Bien sûr que tu peux ! D’accord pour la filiation entre Nolan et Kubrick (d’ailleurs, je n’aime pas tellement non plus ce dernier), même si Kubrick est meilleur metteur en scène. Mais le style narratif et visuel de Lynch est pour moi beaucoup plus « complexe » (au sens où les personnages, les lieux, sont indéterminés; troubles, effrayants même) beaucoup plus labyrinthique que celui de Nolan. Lynch est un créateur d’univers déroulé à partir d’une image et ouvert sur un extérieur inconnu, Nolan est d’abord un scénariste illustrant ses récits et son univers visuel est cadenassé. Je pense que le mot complexe n’est pas le plus indiqué pour les distinguer en fait.

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  12. FLORENCE REGIS-OUSSADI dit :

    Je viens de voir « Tenet » qui m’a profondément ennuyée! Je suis totalement d’accord avec votre avis: c’est confus et sans consistance.

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    • Strum dit :

      Oui, un film vide qui veut faire croire qu’il est intéressant.

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      • FLORENCE REGIS-OUSSADI dit :

        En plus je l’ai trouvé réac… la menace qui vient d’un russe qui veut anéantir l’humanité, quel manque d’originalité. C’est la 2eme fois que je vois un Nolan activant les réflexes nationalistes primaires des américains (la première fois c’était dans le dernier volet de la trilogie Batman). On se croirait dans la chanson de Sting « Russian » des années 80 en pleine guerre froide dans laquelle il espérait que ceux-ci aimaient leurs enfants…

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