(Très) cher cinéma français d’Eric Neuhoff : (très) navrant « pamphlet »

Le prix Renaudot du meilleur essai vient d’être décerné au (très) navrant « pamphlet » d’Eric Neuhoff sur le cinéma français. Un prix n’a que l’importance qu’on veut bien lui prêter. Mais tout de même : ce prix est une honte. Eric Neuhoff participe au Masque et La Plume, où l’on a inventé, après la politique des auteurs, la politique du ricanement. On y ricane si bien entre soi, de plus en plus, que le cinéma y est à l’étroit. Mais son livre dépasse le domaine du ricanement pour entrer dans le champs de l’exécration. Sous couvert de « pamphlet » (comme si ce mot excusait tout), au prétexte de vouloir faire quelques bons mots (comme si bien écrire, car il sait écrire, dispensait de tout), Eric Neuhoff vomit et insulte presque tout ce que le cinéma français actuel compte d’actrices, de réalisateurs, d’organismes, de critiques, et j’en passe.

Quelques citations (je n’ai pas choisi les plus vulgaires, ni les plus insultantes) donneront une idée de cette litanie d’aphorismes rivalisant de sottise et de grossièreté :

« Il suffit d’observer la tête des spectateurs à la sortie des salles pour mesurer l’étendue du désastre. Ils ressemblent presque aux rescapés d’un attentat ». Lesdits rescapés apprécieront.

« [Le cinéma français] ressemble à Anne Hidalgo :  sectaire, revêche, sans grâce, empestant l’arrogance et la mauvaise foi ». Il est vrai que la bonne foi d’Eric Neuhoff est confondante  – et puis, le lien entre Hidalgo et le cinéma est si évident.

« Le cinéma français assomme ses spectateurs à coup de massues ». Heureusement, Eric Neuhoff est là pour compenser de ses délicats traits d’esprit.

Ou cette perle : « Il est aujourd’hui beaucoup plus difficile d’aimer un film que d’en tourner un ». 

Eric Neuhoff, au nom des films qu’il n’aime pas, se saisit des effets pour en déduire les causes, méthode des plus aléatoires, et ce, sans faire aucun travail d’analyse, ni soumettre à la réflexion de son lecteur une seule proposition d’amélioration, une seule suggestion qui dépasserait le stade primaire du mouvement d’humeur. Ce qu’il reproche au cinéma français, c’est à première vue trois choses : de trop s’occuper du quotidien, de ne plus tourner en province, de ne plus faire rêver (sachant que son rêve, c’est « whisky et p’tites pépées »). Truffaut, Chabrol, Sautet, Melville, sont morts : on le regrettera avec lui. Mais en réalité, Eric Neuhoff ne parle qu’indirectement de cinéma. Il parle d’autre chose : il reproche au monde lui-même d’avoir changé, et son livre mélange commentaires politiques, souvenirs nostalgiques et attaques ad hominen, comme on échangerait au bar du coin après une nuit arrosée ou dans un épisode du Masque et La Plume censuré. C’était mieux avant. Nostalgique de sa jeunesse, il cherche un coupable, plus exactement un bouc émissaire. Fallait-il vraiment que ce fut le cinéma français, pire, des personnes nommément visées dans son livre où les boucs émissaires sont individuels et légions ? La nostalgie n’a nul besoin de recourir à l’insulte et n’autorise pas la goujaterie (qu’est-ce que c’est que ces attaques aussi déplacées que venimeuses contre Isabelle Huppert ?). Eric Neuhoff s’imagine sans doute qu’être écrivain c’est pouvoir insulter sans vergogne ni scrupules. Le jury du Renaudot vient de tristement lui donner raison, alors que c’est l’inverse, il n’est écrivain que dans les rares pages où il parle de Pascal Thomas et des cinéastes qu’il aimait. On n’a pas envie de faire partie de ce monde-là qui confond vomissure et littérature, laquelle vaut mieux que les mouvements d’humeur et les petits prix entre amis. Il est d’ailleurs curieux de vouer une époque aux gémonies tout en s’escrimant soi-même à en montrer le pire, car qu’est-ce qui différencie les insultes de Neuhoff de celles des réseaux sociaux ?

Bien sûr, le cinéma français n’est pas exempt de reproches, qu’il s’agisse, pour en rester aux généralités (avec les limites que cela implique), de son organisation, de son financement, de la primeur que l’Avance sur recettes parait donner aux mots sur la mise en scène (alors que la mise en scène est le vrai langage du cinéma). Il est moins grand qu’il ne fut et ne traverse certes pas une très bonne passe sur un plan artistique. La place très importante des chaines de télévision dans le financement des films n’incite pas à la prise de risque. Mais le système de la taxe sur le prix des entrées reversée au CNC reste un mécanisme de pré-financement précieux et vertueux. Et que dire de ce qu’il est advenu à certaines cinématographies moins subventionnées dans le monde, à Hollywood, notamment, où les blockbusters monopolisent les écrans ? Eric Neuhoff sait-il que les films des cinéastes américains qu’il chérit n’y ont plus droit qu’à quelques écrans dans la perspective des Oscars ? Une approche comparatiste du sujet, pays par pays, aurait été utile car la question de l’évolution du cinéma est mondiale. En tout état de cause, on en apprendra infiniment plus en lisant les rapports du CNC qu’en feuilletant, les yeux écarquillés, le livre d’Eric Neuhoff – qui s’est cru, sans doute, au-dessus de la tâche ingrate consistant à conduire un minimum de recherches sur le sujet que l’on prétend traiter. Le cinéma français contemporain reste beaucoup plus divers et riche que ne le dit, que ne le croit Eric Neuhoff, et vaut mieux qu’un festival de saillies mal maitrisées qui ne dégradent au fond que l’envoyeur. D’ailleurs, cela n’a guère de sens de mettre dans le même panier des réalisateurs aussi différents qu’Arnaud Desplechin, Céline Sciamma, Emmanuel Mouret, Jacques Audiard, Bruno Dumont ou Clément Cogitore, pour ne citer que ceux-là.

Il est pour le moins paradoxal, puisqu’il se pique de donner des leçons, que dans sa propre activité de critique au Figaro (critiques qu’il conspue dans son livre avec un mépris à peine croyable), Eric Neuhoff fasse régulièrement preuve de dilettantisme et d’incohérence. Sa critique favorable récente d’un film aussi médiocre que Thalasso, qui réunit plusieurs de ces défauts du cinéma français qu’il prétend mettre en exergue, démontre son inconséquence. Mais peut-être que le paradoxe n’est qu’apparent. Peut-être que si Eric Neuhoff n’aperçoit que des films méprisables ou presque dans le cinéma français d’aujourd’hui c’est parce qu’il n’est justement plus capable, ou ne se donne plus la peine, tout à ses préjugés, d’y déceler les bons.

Strum

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36 commentaires pour (Très) cher cinéma français d’Eric Neuhoff : (très) navrant « pamphlet »

  1. lorenztradfin dit :

    Bravo pour la conclusion !

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  2. Cédric dit :

    L’octroi de ce prix à Neuhoff paraît nous faire plutôt douter de la qualité de la littérature française ! Ou en tout cas de ces jurés… Une belle critique pour un « fait divers » édifiant…

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  3. Ronnie dit :

    #WTF 🙂

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  4. Goran dit :

    J’avoue que les extraits m’ont fait sourire… 🙂 Les prix littéraires récompensent les amis, ce n’est pas sérieux. Je connais à l’aide du Goncourt (et certains autres) le livre que je ne dois surtout pas lire. On a la même chose avec les Oscars, etc.

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  5. Jaspert dit :

    Bien envoyé Strum !

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  6. J.R. dit :

    Voyons il est chevalier de l’ordre de la Légion d’honneur, Neuhoff.
    Je suis sans doute plus radical que lui, mais son livre pour moi c’est un peu comme si Patrick Besson écrivait un « Très chères lettres français », ou Denis Tilliniac un « Très cher Rugby français », je m’en fout…
    Non, en vérité j’ai lu avec intérêt ta chronique, et je crois que tu sais tailler des costumes sur mesure. Alors je te décerne le Grand Prix Spécial d’or du jury, à l’unanimité : )

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    • Strum dit :

      Cote taillée au jugé dans la foulée de la lecture du livre. En fait de mesure, je n’ai pas pris de pincettes je crois, au point que j’ai hésité à poster cela. 🙂

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      • Jaspert dit :

        Il ne faut jamais hésiter dans ces cas-là. Ça fait du bien, et que risques-tu ? 🙂

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      • J.R. dit :

        Je me doutais fortement qui tu avais hésité avant de poster ce texte, parce que je sais, et c’est tout à ton honneur, que tu n’as pas pour habitude de « descendre » et de mépriser. Et lorsqu’un film te déplaît vraiment tu n’en parles pas, ou peu. Mais il faut comprendre que parfois les mauvaises âmes, dont je fais partis, en matière de cinéma, pratiquent un peu un sport de combat, parce qu’en vérité ils ont une passion idéologique du cinéma, et que nous aimerons qu’il soit comme ça, et non pas comme ça. Je sais qu’il est impossible de réaliser un film aujourd’hui de la même façon qu’il y a un demi-siècle, les modes de productions et de diffusions sont en mutation, et bien sûr il y a toujours de très bons films; je ne suis pas si borné, par exemple. La nostalgie n’est pas toujours bonne conseillère, je suis un anti-modernes, et mais non un vaincu, car j’ai toujours l’espoir que l’avenir préserve quelque chose de précieux d’un glorieux passé, rêvé et fantasmé. Ce n’est pas le cinéma français qui est en crise, mais le cinéma tout court. Plus personne à l’heure du Joker, n’oserait mettre en scène un héros rusé, qui incarnerait des valeurs et des idées simples et éternelles. Ma nostalgie n’est pas la même que celle de Neuhoff… Et Dieu merci!

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        • Strum dit :

          « Ce n’est pas le cinéma français qui est en crise, mais le cinéma tout court ». Tu mets le doigt sur un des problèmes du texte de Neuhoff qui ne s’occupe que de son pré carré. Non, ta nostalgie, que je partage en partie comme tu le sais, n’est pas celle de Neuhoff et c’est tant mieux ! Insulter la terre entière n’a jamais servi à rien.

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  7. Hamsterjovial dit :

    De la part de Neuhoff comme de la plupart des intervenants du « Masque et la plume », le contraire (un livre intelligent et dénué de facilité) m’eût grandement étonné !
    « Le Masque et la plume » ou le Café du commerce à la radio tous les dimanches soir depuis cent vingt-sept ans — sans les éventuelles qualités de verve et de vitalité dudit commerce, malheureusement…

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    • Strum dit :

      L’émission fait Café du commerce en effet… Cela dit, le problème principal du livre, n’est pas l’absence de travail et d’analyse, ou la complaisance, ce sont certaines pages honteuses et grossières sur Isabelle Huppert et quelques autres personnes qui sont les têtes de turc de Neuhoff.

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  8. Heeuuu, alors je vais émettre une objection dans ce concert d’approbations (pas sur le livre que je n’ai pas lu) : je suis un très grand fan du Masque et la Plume. A supposer que la critique cinéma ait une utilité quelconque, c’est à travers ce genre d’émission qu’elle doit opérer et certainement pas au travers de la critique traditionnelle, je devrais peut-être dire promotionnelle, car beaucoup de cette critique l’est.

    Cela n’empêche certainement pas d’avoir sa propre opinion (ce qui est mon cas ainsi que celui de bon nombre d’auditeurs si j’en crois le courrier mentionné en début d’émission) et j’ai de nombreux désaccords avec eux, je trouve leur mauvaise foi souvent confondante mais il y a un ton assez libéré dans cette émission qu’on ne trouve que rarement : c’est le seul endroits où on pourra entendre une critique un peu acide de certains films de l’establishment qui ont été encensés par ailleurs.

    Et j’ose à peine le dire mais je me souviens même de certaines critiques négatives de Neuhoff, en oppositions avec les autres critiques, que j’approuvais complètement (Bande de filles de Schiamma ou l’un der derniers Woody Allen par exemple). Et je ne lis pas le Figaro.

    Et encore une fois, je n’ai pas lu le livre.

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    • Strum dit :

      Merci, c’est toujours important un avis contraire. Je te ferai juste la réponse suivante : je n’avais aucun problème avec Eric Neuhoff avant la lecture de ce livre et je me fiche évidemment qu’il écrive dans Le Figaro (le talent n’est aucunement corrélé aux opinions politiques ou aux journaux dans lesquels on écrit). Le problème, ici, c’est son livre qui du point de la forme comporte des pages honteuses sur un certain nombre de personnes. Je ne les ai pas citées dans mon texte par décence. Il a absolument le droit d’avoir ses propres opinions et d’être nostalgique de sa jeunesse. Sur le fond, je partagerais même certains de ses avis, ici et là. C’est juste sa manière de le dire. Si tu veux te faire une opinion, lis le livre.

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    • Strum dit :

      Quant au Masque et la Plume, j’ai du mal et j’en ai de plus en plus, avec le ton ricanant de l’émission, qui relève plus de la discussion complaisante entre amis que de l’analyse de film. Mais ce n’est que mon avis.

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    • Hamsterjovial dit :

      Ce qui fait la valeur d’une critique, c’est moins en soi son jugement positif ou négatif à propos de telle ou telle œuvre que la façon dont ce jugement est exprimé : on peut être d’accord avec un verdict mais révolté par sa « manière ». Et de ce côté-là, je ne me souviens pas d’une intervention de Neuhoff qui n’ait pas été au mieux gênante, voire minable. Mais je ne les ai pas toutes entendues, loin de là : la vie est trop courte. Je retombe sur « La Masque et la plume » à intervalles très éloignés : ce qui est effarant, c’est à quel point cette émission ne change pas, confite qu’elle est dans ses ricanements (pour reprendre le mot de Strum), gloussements et autres auto-complaisances…

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      • Merci pour vos réponses ! Je comprends ce que vous dites mais ne le partage pas. Il n’y a que rarement unanimité au Masque et la plume et Neuhoff est toujours contredit par Leherpeur ou le mec des Cahiers. C’est la confrontation de points de vue souvent opposés qui selon moi fait le sel de cette émission mais bon.

        Peut-être une question rapide pour conclure (en fait, cela mériterait un long développement mais je ne suis pas sûr qu’on ait la place ici 🙂 ).

        Qu’est ce qui vous ferait aller voir un premier film, d’un réalisateur complètement inconnu dont vous n’auriez jamais entendu par ailleurs, qu’est ce qui serait prescripteur pour votre choix ? La bande annonce ? La sélection pour un festival ? Un critique dans un journal ou une émission ? Un conseil d’ami cinéphile ? Le bouche à oreille ? Des blogs ? L’aventure (allons voir ce film au petit bonheur la chance puisqu’il passe à cëté de chez moi) ? ….

        Moi, si je ne connais pas du tout le gars, l’avis critique est essentiel (je n’ai pas vraiment d’amis aussi cinéphiles que moi) et souvent celles du masque (car il y en a quatre d’un coup et la discussion entre eux permet de séparer un peu le bon grain de l’ivraie) sont assez prescriptrices (surtout les conseils de fin d’émission).

        Allez, après ce message, j’arrête la polémique. Promis 😉

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  9. princecranoir dit :

    Neuhoff à une capacité à horripiler tout à fait hors du commun je trouve, capacité qui s’en trouve exacerbée par ce prix pour un livre qui me semble en effet tout petit. C’est un livre de critique, pas une étude universitaire. Il est à prendre pour ce qu’il est. Tu dis qu’il est bien écrit, c’est déjà cela. Pour ma part j’aime relire les recueils de critiques de Jean-Louis Bory, de François Truffaut, de Pauline Kael, qui n’étaient pas avares de jugements à l’emporte-pièce, de généralités hâtives. C’est sans doute aussi pour cela qu’on aime parfois les détester.

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    • Strum dit :

      Je n’ai pas de problèmes avec les jugements à l’emporte-pièce quand ils sont bien écrits, mais là, non, ce n’est pas un livre de critique. C’est une série d’attaques ad hominen contre certaines personnes avec notamment des pages honteuses sur Isabelle Huppert. Noyées dans ce torrent d’insultes, on trouve quelques phrases bien formulées sur les cinéastes qu’il aime. On est très très loin des livres de Bory, Truffaut, Kael. Aucun rapport avec eux.

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  10. Pascale dit :

    Pourquoi tu t’infliges ça ?
    Ce qui me désole c’est que j’ai renoncé totalement et définitivement au Masque.
    J’avais déjà freiné après avoir vu l’émission sur scène… c’était affligeant, consternant… Ils se méprisent entre eux. Ce n’est pas de l’insolence.

    La phrase à propos des rescapés d’attentats… j’ai honte pour lui.

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  11. Strum dit :

    Parce que le sujet m’intéresse et que le prix Renaudot du meilleur essai avait bêtement éveillé ma curiosité… Cela dit, ça se lit en 1h de temps. Du coup, j’ai écrit ma recension dans la foulée. Cela se voit sans doute. Je pense qu’il y a des phrases encore pires que je n’ai pas eu le courage de recopier.

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  12. Kawaikenji dit :

    Quel livre drôle et salutaire au contraire !
    Ce pauvre cinéma français, nourri aux mamelles de Schiappa et Sciamma, qui donne une caméra à n’importe qui du moment qu’il (ou elle) représente un communautarisme quelconque (n’est-ce pas Honoré, Fourest ou Sciamma ?), avait besoin d’un bon coup de pied au cul et ça fait plaisir ! Même si ça ne changera rien et que ces pique assiette continueront à se gaver sur le contribuable, et que nous continuerons à être moqués par le monde entier avec nos Mouret et nos Desplechin (bizarrement gracié par Neuhoff alors que c’est le plus communautariste et arrogant d’entre tous).
    A quand une caméra entre les mains de l’horrible Hidalgo ?

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    • Strum dit :

      Comme je le disais, les avis contraires sont les bienvenus ici. Mais Neuhoff ne donne aucun coup de pied au cinéma français. Il insulte paresseusement ses têtes de turcs sans rien proposer. Insulter à tout va est on ne peut plus contreproductif. Quant à être pique-assiette, lui qui a un couvert au Masque et la Plume se pose là et crache dans la soupe.

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      • Dans son edito du mois d octobre de Positif , Michel Ciment ecrit justement que le cinéma français souffre de deux maux : les dithyrambes sur les cinéastes mineurs et la stigmatisation généralisée. Je partage une fois de plus l’avis général de Michel Ciment, mais, comme à chaque fois, je suis en désaccord sur des points de détail. Pas un seul tacheron dans tous les cinéastes qu’ il défend mais en revanche quelques injustices dans ceux qu’ il dénonce (par exemple Mia Hansen-Love).Comme quoi la critique n’est jamais aussi bonne que quand elle pratique l’art d’aimer (même si quelques critiques négatives sont parfois salutaires).

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        • Strum dit :

          Bonjour, je signe des deux mains cette phrase : la critique n’est jamais aussi bonne (et intéressante) que quand elle pratique l’art d’aimer. Michel Ciment peut parfois être contestable dans le détail en effet.

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  13. roussel dit :

    Mais le gars écrit ce qu’il veut et d’ailleurs vous aussi. Il écrit, lui, sous son vrai nom.

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