Star Wars, Episode VIII : Les Derniers Jedi de Rian Johnson : crépuscule des idoles

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Star Wars, Le Réveil de la Force de J.J. Abrams était tout occupé à idolâtrer de vieilles icônes recouvertes d’or et à trahir le mythe du fils sauveur sur lequel reposait la trilogie initiale de Star Wars. Voici que marche sur ses brisées un nouvel épisode de la saga intergalactique qui se veut au contraire iconoclaste. Luke Skywalker y jette un sabre laser comme un jouet dont il est fatigué, Kylo Ren y fracasse ce masque de fer qui devait faire de lui un nouveau Vador, Yoda lui-même y brûle un temple Jedi de guerre lasse. C’est un temps de crépuscule des idoles. A cet épisode a été inoculé le poison (à moins que ce ne soit un antidote ?) de la désillusion et de l’échec. Ce poison-antidote ternit les deniers jours de Luke et l’empêche d’aider Rey venue le sortir de sa retraite, mais il confère au film une distance inédite dans un Star Wars par rapport au thème de l’héroïsme. Ici, les héros ne sont pas ceux que l’on croit. La jeune génération des Poe, Finn, Rey, ne cesse de se tromper tout le long du film, faisant plus de tort que de bien (dur apprentissage mais l’avenir leur appartient) là où les anciens sauvent la mise (chant du cygne car ils ne veulent plus regarder ce passé où gisent trop de souvenirs ; la Leia mélancolique du film n’a plus rien à voir avec celle que l’on a connue). Poe, tête brûlée, cause la mort de pilotes de valeur dans la scène inaugurale. Finn s’enferre dans une embardée ridicule sur une planète-casino qui manque causer la perte de la flotte rebelle. Rey échoue à ramener Luke et il ne tient qu’à un fil qu’elle ne perde son face à face contre Kylo Ren après être venue se jeter dans la gueule du loup. Kylo Ren, justement, se taille la part du lion. Adam Driver lui insuffle un état de rage et de souffrance permanent, antinomique avec l’idée de contrôle de soi qui a longtemps été l’alpha et l’omega de la saga, mais lui conférant une autre dimension par rapport à l’épisode précédent. Ses scènes de télépathie avec Rey sont parmi les plus réussies du film, que mettent en valeur d’efficaces champs-contrechamps les présentant comme les faces d’une même pièce, ombre et lumière, Ren et Rey.

Embrasser une telle thématique de l’échec et de la désillusion, insister sur la défaite (temporaire) des idéaux face aux intérêts particuliers que symbolise cette planète-casino affairiste, est une manière assez inattendue après un Rogue One belliqueux et à ras de terre, de renouveler une saga dont l’espérance n’est plus que commerciale. Rian Johnson ne se contente pas de réfléchir à la notion d’héroïsme et de suggérer que mourir en se sacrifiant ne sert souvent à rien, il tente aussi parfois de trouver des équivalences visuelles à la force et au côté obscur, de les représenter par des images jusqu’ici absentes d’une saga plus prosaïque dans son imagerie qu’on a bien voulu le dire – ainsi dans cette scène où des inserts d’images de la nature viennent donner corps aux mots dont use Luke pour définir la force ou dans cette autre séquence où Rey se trouve démultipliée dans un effet de miroir révélant son incapacité à savoir qui elle est vraiment. D’habitude, c’est à la seule musique de John Williams qu’était dévolu ce rôle d’évocation mentale.

Certes, tout n’est pas réussi, loin s’en faut, dans ces tentatives de faire autrement ce que la saga Star Wars avait fait jusqu’ici, qui irriteront sans doute certains aficionados. Le personnage de Rey est sous-exploité, certains traits d’humour tombent à plat, les échecs répétés de la jeune garde tout au long du film finissent par donner l’impression que la narration piétine (d’ailleurs, le film est bien trop long). Et l’on retrouve à nouveau des moments faisant par trop penser à certaines scènes de L’Empire contre-attaque et du Retour du Jedi, révélant la fragilité et les limites de cette tentative de renouvellement. Mais à l’iconisation répétée et mécanique du précédent épisode, on préférera cet épisode plus réflexif, non dénué de vie, qui essaie de proposer, fut-ce maladroitement, quelque chose de nouveau dans un vieux pot ébréché à force d’usages.

Strum

PS : Après Pixar, Lucasfilm et Marvel, Disney vient d’acquérir la 20th Century Fox, remportant une manche importante face à Warner sur le marché des contenus et même face à Amazon et Netflix sur le marché des circuits de distribution, et finissant de plus en plus par ressembler à un empire insatiable qui nous promet beaucoup trop de Star Wars (franchise jackpot de la « planète-casino » du cinéma) dans les années à venir…

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29 commentaires pour Star Wars, Episode VIII : Les Derniers Jedi de Rian Johnson : crépuscule des idoles

  1. J.R. dit :

    Je ne comprends pas : on dirait qu’il suffit de dire « échec et désillusion » pour avoir l’air d’être lucide et intelligent… ça fait depuis au moins le succès de French Connection qu’Hollywood sait qu’on peut toucher le gros lot avec le « pessimisme ». Je ne vois, moi, qu’une série qui cherche à se renouveler indéfiniment : Luke Skywalker (ou ce qu’il en reste) finira par déterrer son épée laser et ça n’a pas plus d’importance qu’un titre de Championnes du monde de handball, ou un week-end à Chambord. « On vit une époque ou ceux qui son pour et ceux qui son contre, sont aussi ennuyant que ceux qui sont indifférents » … je cite de mémoire.

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    • Strum dit :

      C’est en effet une série qui cherche à se renouveler indéfiniment : Star Wars a été relancé par Disney pour des raisons nullement artistiques et exclusivement commerciales. Mais il faut juger les films sur pièce et l’ayant vu, je dois le juger de manière équitable (c’est-à-dire pour ce qu’il est, un film de la saga Star Wars fait pour les enfants et les adolescents), et de ce point de vue, cette thématique de l’échec, cette méfiance face aux actions héroïques inutiles (Luke ne déterre pas son épée laser justement) que l’on peut déceler dans le film m’ont agréablement surpris. Ce n’est pas pour autant un film pessimiste (rien à voir avec le nihilisme d’un Friedkin), et je me suis davantage amusé devant (ainsi que les Strum Jr.) que si je m’étais intéressé à cette histoire sans intérêt de week-end à Chambord, Mme Sévigné ou pas. 🙂 Après, il y a aussi la solution radicale consistant à boycotter la série qui est peut-être la vôtre désormais et qui se défend tout à fait.

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      • J.R. dit :

        Oui, je comprends tout à fait votre propos, je m’étais emballé, une fois encore… Pour ma part, ce n’est d’ailleurs pas dit que je ne me déplace pas le voir, le jour ou les salles seront moins pleines, car ayant vu toute la série je suis également piégé. Bonne journée!

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  2. pascale265 dit :

    Les beaux moments dont tu parles sont hélas dilués dans une durée infernale… trop de combats galactiques interminables.
    Et pour moi les jeunes n’ont pas l’envergure des anciens que je n’en peux plus de voir mourir…
    Et effectivement Luke ne déterre pas le sabre de guerre. C’est admirable d’avoir un avis sur un film qu’on a pas vu 🙂 moi qui ai déjà du mal à décrypter ceux que je vois…
    Je trouve Kylo bien fade et les face à face télépathiques avec Rey vraiment lassants. Pourquoi veut elle à ce point le sauver ?

    Bon je suis une vieille de la vieille. Luke et Leia me touchent infiniment avec leur mélancolie, leurs chagrins inconsolables…

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    • Strum dit :

      C’est vrai, c’est trop long. Pour ce qui est des combats intergalactiques plus ou moins interminables c’est quand même le propre de la série. Moi aussi je préfère les premiers films bien sûr (je jette un voile pudique sur la « prélogie ») même si à vrai dire le personnage de Luke ne m’a jamais vraiment beaucoup touché (Mark Hamill est un acteur trop limité). J’ai bien aimé le personnage de Leia dans ce dernier film.

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      • pascale265 dit :

        Je trouvais Mark Hamill fade dans la 1ere… trilogie. Ici sa douleur me touche.

        Ce que je déteste en plus de la longueur des combats ce dont les commentaires a la con : ouais… Bien vu bb 8…
        Et on ne sait pas toujours qui tire sur qui…

        Leïa est vraiment bien. Jai ADORÉ ce passage où elle ressuscite grâce à la Force. Et ses petites répliques : j’ai changé de coiffure… que la Force… euh je l’ai trop dit, à toi de le dire…
        Mais ne sommes nous pas rattrapés par la réalité qui a depassé la fiction ?

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  3. F. de l'O. dit :

    J’adore ta critique, qui propose un résumé intéressant des différents sens de lecture du film. Je suis d’accord avec toi, cependant, le film est, selon moi, loin de pousser la réflexion aussi loin que ton article. Personnellement, même si j’ai beaucoup aimé certaines idées, j’ai globalement été déçu.

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    • Strum dit :

      Merci. Je n’ai pas été déçu mais je n’attendais rien du film ce qui aide. Le film ne formule pas de manière aussi précise et ouverte les problématiques dont je parle (cela reste Star Wars, de la SF d’aventures inspirée des serials pulp, ce n’est pas un film méditatif ou philosophique), mais on voit bien que la narration a été construite autour d’elles.

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  4. Anduka dit :

    Je suis assez d`accord avec toi. Destabilise dans la salle puis a la sortie mais apres j`ai lu beaucoup de critiques, enormement repense au film et finalement j`adhere a l`audace de Johnson. Faut que je le revois maintenant afin de pouvoir l`apprecier a 100%

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    • Strum dit :

      D’autant que sur le fond, le thème de l’échec et de la désillusion me parait moins contraire à l’esprit du Star Wars d’origine que le meurtre d’Han Solo par son fils imaginé par Abrams dans le VII.

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  5. Benjamin dit :

    C’est étonnant. Tu vois, les éléments visuels qui apportent un peu d’intérêt au film c’est une des qualités que je voyais de mon côté dans Rogue One qui apparemment t’a laissé à la marge. Quoique, les illustrations sur la force de la nature avec un Porg apeuré c’est quand même un peu balourd. Je préfère pensé au trou béant qui fait office de nouvelle « épreuve de la caverne ». Quand même, à te lire, je retrouve les points forts qui m’ont aussi plu dans le film. Toutefois jamais jusqu’à une vraie émotion.

    Et je dois aussi dire que le premier commentaire que tu as laissé chez moi résume également très bien ma relation avec la saga. Je ne l’avais pas vraiment formulée et quand je te l’ai lu, je n’y ai pas trouvé des idées opposées à ce que je ressentais, je m’y suis trouvé ! (comme dans l’épreuve de la caverne quoi !)

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    • Strum dit :

      L’histoire de Rogue One ne m’intéressait pas, c’est cela en premier qui a fait que je n’ai pas adhéré au film même si j’ai eu aussi beaucoup de réserves sur la qualité de la mise en scène. Ici, l’histoire et ses thèmes m’ont touché davantage même si le traitement n’est pas toujours à la hauteur. Quant à Star Wars dans son ensemble, oui pour moi, ce n’est pas une vache sacrée, mais plutôt un space opera sympa qui m’a fait rêver enfant/ado.
      PS : le régionalisme caché dans ton message ne m’avait pas échappé. 🙂

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  6. Benjamin dit :

    « et quand je te l’ai lu [con] » : à mettre sur le compte d’un régionalisme fatigué…

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  7. tinalakiller dit :

    J’avais apprécié l’épisode précédent mais j’avais toujours des réserves. Or là, même si je comprends les défauts reprochés, honnêtement, j’ai adoré ce volet. Il dure 2h30, j’ai même pas vu le temps passer. Et je pense qu’il y a bel et bien des réflexions abordées même si on est dans un projet commercial : il se passe au moins quelque chose, des émotions, des connexions. L’épisode VII faisait parfois trop penser à l’épisode IV, là oui on peut établir des liens avec l’épisode V mais j’ai pas senti ce côté « copier-coller » (avec des tas de guillemets). Et j’ai trouvé Mark Hamill et Adam Driver fantastiques.

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  8. pascale265 dit :

    Je suis quand même contente que tu dises que le film n’a pas la profondeur que tu lui accordes:-)
    Je regrette que ce film ne soit pas plus contemplatif et méditatif. La présence de Luke vieillissant y invitait.
    Il y a vraiment trop de combats aériens incompréhensibles. Et des bestioles à gogo… Qui ne me gênaient pas dans les 1ers épisodes (IV. V. VI). Probleme de génération sans doute…

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  9. princecranoir dit :

    Stratégie de l’échec, les doutes de Kylo Ren, le lien mystérieux qui le lie à Rey, tout cela je valide, ainsi que le glorieux personnage de tête brûlé confié à Oscar Isaac. Mais l’essentiel de ma déception tient surtout à cet immobilisme qui ressemble de plus en plus à une impasse vers laquelle semble nous conduire Johnson dans cet épisode. « Il faut tuer le passé » préconise le dernier des Skywalkers. Soit, encore faut-il inventer autre chose à la place. La Nature (et mon désir de Star Wars avant tout) a horreur du vide, même si la princesse semble très bien s’en accommoder (un petit coup de givre, c’est bon pour le teint). Du sous-texte philosophique que tu cherches à faire émerger je ne vois plus que les intentions grossières : de nouveaux combats ont remplacé les anciens. La lutte contre la malbouffe a supplanté l’anti-impérialisme, l’anti-spécisme devient l’épouvantail qui détourne notre regard de la tentation du monopole économique (que tu évoques en post scriptum). Heureusement, batailles spatiales et bottes secrètes au sabre laser font passer la pilule de ces deux heures et demie qui accusent tout de même la durée.

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    • Strum dit :

      Bonne année Princecranoir ! Je ne vois pas de sous-texte philosophique (le mot est fort pour ce blockbuster), juste certains thèmes. L’avantage que j’ai sur toi, c’est que je n’avais pas beaucoup aimé le JJ. Abrams qui pour moi avait beaucoup plus trahi le thème principal de Star Wars (le fils sauveur) que ce Johnson dont je n’attendais rien. Il est plus facile de trouver son compte (ou à peu près) quand on n’attend rien d’un film. 🙂

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      • princecranoir dit :

        Meilleurs vœux cher Strum ! Que le ciné soit avec toi pour cette année 2018 🙂
        Tu es dur avec Abrams (et surtout avec ce très bon scénario co-signé Kasdan). Au lieu d’un sauveur, il nous en proposait trois putatifs (Rey, Finn et Dameron), voire même un quatrième si l’on remettait la main sur le fameux Skywalker perdu. Moi je trouvais ça pas mal comme pistes de départ.
        Ici, on démarre sur du vide (sidéral) et on finit sans véritable piste en devenir (sinon ce lien mystérieux qui unit Rey à Ren). Entre les deux, quelques belles scènes d’action contractuelles. Personnellement, je trouve cela faible.

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        • Strum dit :

          Merci pour tes voeux. J’ai envie de te répondre ce que tu m’avais dit quand je critiquais le Abrams : attends de voir ce qu’il va advenir de Rey et Ren. 🙂 Plus j’y pense, plus je crois que le Abrams a fait partir cette nouvelle trilogie sur de mauvaises bases : Son film est un remake du premier Star Wars (faible ambition) tout en trahissant son thème central (le fils sauveur) ce qui donne l’impression qu’Abrams ne l’a pas bien compris… cela dit, comme je l’ai dit plus haut, Star wars est pour moi un space opera sympa transcendé par John Williams et pas un film profond.

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          • princecranoir dit :

            Bien sûr, « Star Wars » n’est ni 2001 ni Solaris, cela ne l’empêche pas de penser un peu quand même.
            Tahison, je ne sais pas. Ne fallait-il pas commencer à tuer le père Lucas dès l’épisode transitionnel ? Il me semble qu’Abrams est une graine de parricide lorsqu’il annihile en un jet de laser toute une constellation rapportant à la prélogie. Faible ambition peut-être, mais c’est aussi à mes yeux ce qui l’aide à en faire un film formellement réussi, et mine de rien, riche en devenir. En effet, ce qu’il va advenir de Rey et Ren reste l’élément (le seul hélas après l’épisode VIII) qui pousse à aller plus loin dans cette galaxie. Qu’apporte de plus Johnson à part quelques nouvelles bestioles et une asiatique un peu nunuche ?

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            • Strum dit :

              Johnson remet en cause de vieilles icônes et introduit des thématiques inédites dans les Star Wars comme indiqué dans mon texte. Il introduit aussi une certaine mélancolie, et donc un peu de sensibilité, en creusant le thème de l’échec et de la vieillesse et ses souvenirs amers, au risque de certaines incohérences certes. Je ne sais pas sur quoi cela va déboucher, mais je préfère cela à la dévotion de surface d’Abrams même si formellement, il y avait chez lui une certaine élégance.

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  10. Strum dit :

    C’est approprié quand on parle de Star Wars ! Ce qui fait pour moi le prix de Star Wars, c’est son thème du fils sauveur et je n’ai jamais beaucoup aimé les réalisateurs qui ne faisaient pas attention au sens de leurs films et restaient à la surface des choses.

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    • princecranoir dit :

      Le sens du film est celui que le réalisateur veut lui donner. Il me semble que cette volonté de « trahir » de la part d’Abrams est tout à son honneur, plutôt que de poursuivre sur les brisées de Lucas.
      Mais je te rejoins sur le fait qu’il trahit « dans le respect ». C’est d’ailleurs ce qui m’a plu dans sa version, contrairement à celles d’Edwards et de Johnson.
      Ne pourrait-on pas d’ailleurs envisager (de par son histoire et sa conception) chaque film de la saga comme des variations sur un même thème plutôt qu’une suite d’épisodes d’un tout cohérent ?

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      • Strum dit :

        J’entends ce que tu dis, mais pour moi, un film est un tout qui se définit par son sens. Et ce que j’aimais dans les premiers Star Wars c’était cette histoire d’un fils qui sauve son père qu’Abrams a bizarrement pris à contre-pied avec (à mon sens) légèreté. On peut faire une série de films ayant des thèmes totalement différents dans l’univers de Star Wars (et d’ailleurs la piètre ‘prélogie’ de Lucas a ses thèmes à elle), mais le concept ne m’attire pas beaucoup. Je ne suis pas très amateur de séries.

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