Shutter Island (2010) est sans doute le moins convaincant des films réalisés par Martin Scorsese avec Leonardo Di Caprio (sur lesquels j’ai souvent des réserves). Par sa structure narrative, l’agencement de son récit, Shutter Island se révèle être un film où les images nous mentent, ne décrivent pas la réalité. Dès le début, de nombreux indices signalent au spectateur attentif que quelque chose ne tourne pas rond : blancheur du premier plan, crochets du bateau en forme de menottes, plans en caméra subjective (travellings avants sur l’île, ses portes et ses gardes, travelling latéraux sur les patients faisant signe à Teddy), faux raccords, déformations d’objets, plans attestant d’une obsession de l’eau, confusions historiques, Elias Koteas maquillé à dessein en Robert de Niro, tout cela nous fait comprendre le caractère incohérent et confus des souvenirs de Teddy. C’est comme si Scorsese, cinéaste intègre et conscient que l’image est un langage, hésitait à vouloir berner sans scrupules son spectateur et lui donnait les clés pour comprendre d’emblée ce qui se trame.
Or, procéder ainsi, c’est introduire dans un film un ingrédient redoutable : celui du doute quant à la véracité des images. Douter des images d’un film, c’est rechigner à suspendre son incrédulité, condition sine qua non du cinéma, c’est perdre la foi dans les images (un comble pour un cinéaste catholique comme Scorsese, quoique le doute soit parfois consubstantiel à la foi), c’est enfin perdre sa capacité d’empathie vis-à-vis de Teddy, ce narrateur si peu fiable. Quand Shutter Island commence, Teddy, un policier, arrive dans un asile psychiatrique pour enquêter sur la disparition d’une patiente. D’emblée, il semble sur ses gardes, et Di Caprio exprime son inquiétude et sa souffrance à grand renfort de grimaces ; la mise en scène n’est pas en reste, qui se fait l’écho de sa paranoïa. Alerté par cette mise en scène constellé d’indices, on finit par ne plus faire confiance à personne, ni au directeur, ni aux médecins, ni aux matons, ni au collègue de Teddy, si bien que ces derniers perdent de leur substance, deviennent comme des noms sur des mannequins creux, ou des figurants jouant un rôle. Les décors eux-mêmes n’aident pas, qui ont quelque chose de faux, et plus d’une fois, on a l’impression de deviner l’origine composite d’images où, sur un plan technique, se mêlent scènes tournées sur fond vert nécessaires aux incrustations numérique des personnages dans les plans, maquettes (le pénitencier, le phare) et décors numérique généreusement étalonnés. Scorsese a su donner une impression de vrai dans plusieurs films ; ici, c’est un cinéaste du faux, d’un monde factice et vain, qui appuie ses effets, comme un chef d’orchestre faisant donner les cymbales à la fin de chaque mesure. Déjà, dans Les Nerfs à vif (1991), on pouvait distinguer un certain penchant pour le grandiloquent.
Dès lors, on peine à rentrer dans ce récit, que l’on aperçoit de loin, comme au travers du voile de la pluie et des chocs sonores de la bande son. Les voies d’accès au monde du film (personnages secondaires le remplissant charnellement, musique, intrigue, etc.), se referment, et ne subsiste entre nous et Shutter Island que le lien émotionnel purement subjectif fourni par Teddy, joué tout en froncements de sourcils par un Leonardo Di Caprio qui surjoue. Faible de ce lien ténu avec le film, on est balloté de visions horribles en anecdotes atroces, plongé dans un monde noir et clos sur lui-même.
Survient in extremis un choc émotionnel à la fin du récit. Passé le flashback traumatique final, toute ambiguité levée, le film perd en vernis glacé et en roulements de tambours, ce qu’il gagne en émotion. La mise en scène ne ment plus : ses ornements baroques et autres indications scéniques disparaissent. Hélas, il est trop tard. Il aurait fallu que ce réveil advienne plus tôt, que le vrai chasse plus vite ces oripeaux post-modernes du faux cinématographique. La toute dernière scène, assez belle, ne peut sauver ce qui précède.
Un derner commentaire : Shutter Island semble fondre, au travers des visions de Teddy, sa culpabilité individuelle et la culpabilité collective de l’occident née de la découverte des camps de concentration au lendemain de la seconde guerre mondiale. C’est peut-être pour Scorsese, que le sujet de la culpabilité intéresse au premier chef, une manière de rejouer le pêché originel, de le retremper dans le traumatisme des soldats américains à la libération des camps (la question de la culpabilité traverse également les livres policiers de Denis Lehane dont Scorsese adapte le roman ; on se souvient notamment de son Mystic River et de son adaptation par Eastwood). Mais bien que la confusion des images qui est le propre de ce film n’aide guère à percevoir son sens, on peut présumer que Scorsese refuse cette manière de diluer une responsabilité individuelle dans la violence universelle – c’est ainsi sans doute qu’il faut interpréter la fin du récit. Reste que la pertinence de ce mélange des genres peut être interrogé. Les thèmes de la violence et de la culpabilité justifient-ils que l’on montre pour le spectacle d’un travelling esthétisant des soldats américains fusiller sans sommation les SS gardant Dachau (historiquement le seul camp où des SS furent ainsi fusillés, sans procès, par les libérateurs) ? Il ne s’agit pas ici de répéter qu’un travelling est affaire de morale (on sait les anathèmes arbitraires que tout systématisme critique peut engendrer), mais de se poser la question de l’intérêt de ce plan dans le cadre du film, question qui appartient légitimement au champ critique. Eternel débat que celui de cette instrumentalisation de l’Histoire prise comme un vivier évènementiel où l’on pourrait puiser à sa guise (quitte à mélanger le portail d’Auschwitz et celui de Dachau) et ici mise au service d’une intrigue policière aux effets chocs.
Strum
Très faible et putassier en effet. Mais y-a-t-il un bon film de Scorcese avec l’endive Caprio (Les Infiltrés, pauvre décalque du chef d’œuvre HK étant selon moi le pire) ? Y-a-t-il un bon film de Scorcese depuis Bertha Boxcar tout court ?
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Y-a-t-il un bon film de Scorsese depuis Taxi Driver ?
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C’est la fête de Martin on dirait. 🙂
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Je vous trouve bien sévère, et pour ce film (une plongée dans un esprit tortueux, labyrinthe de faux semblants en effet et une ambiance série B quasi lovecraftienne) et pour la filmographie de Scorsese (le concert des Stones ? L’énôrme Loup ? L’hommage à Mélies ? Pas nécessairement des chef-d’oeuvre certes, mais des films somme toute importants). Enfin bon, face à l’unisson de vos voix, je reste quand même timide sur ce que j’ose là.
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Mais non, il ne faut jamais être timide quand on défend un cinéaste. 🙂 De Scorsese, même si je n’aime pas tout (je dois avouer n’avoir jamais réussi à terminer Casino, pourtant porté aux nues en bien des lieux, ni La dernière tentation du Christ) j’aime beaucoup Le temps de l’innocence (sans doute mon préféré) et Taxi Driver et Raging Bull (j’ai vu les deux il y a longtemps) restent de sacrés films. Et comme tu dis, cela reste un cinéaste important de son époque, qu’on ne peut donc pas négliger tout à fait.
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Je n’ai pas vu le temps de l’innocence … Il va falloir que je le vois d’autant plus que j’adore D Day-Lewis.
Taxi Driver & Raging Bull sont mes DEUX préférés… Je garde aussi un excellent souvenir d’After Hours où Scorcese restitue à merveille l’atmosphère si particulière du NY où j’ai vécu en 84/85/86 …
Scorcese a beaucoup baissé et Di Caprio m’agace vraiment.
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Le Temps de l’innocence est vraiment bien et Daniel Day-Lewis y est formidable (pléonasme). J’avais bien aimé After Hours aussi. J’imagine que le New York d’aujourd’hui est bien différent de ce qu’il était en 1984.
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Ah magnifique Temps de l’innocence !
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Oui, Scorsese a été un cinéaste qui a compté au début des années 70 et en lequel j’avais alors, jeune cinéphile qui lisait Positif, placé beaucoup d’espoir mais tout en continuant à voir régulièrement ses films, j’ai vite déchanté. C’est un cinéaste important pour le ciné US mais trés surestimé à mon avis, et qui m’a énormément déçu après Raging Bull. En choisissant le star système et les « grosses » machines hollywoodiennes et les grosses ficelles qui vont avec, il a trahi les idéaux du nouvel Hollywood. Franchement, la couleur de l’argent, Aviator, Gangs of New-York, les nerfs à vif, Casino, Shutter Island, je trouve ça insupportable. Je n’ai même pas envie de voir le loup de Wall street qui passe actuellement sur canal car c’est même pas la peine.. J’adore pourtant ses documentaire sur le rock et en particulier celui, très touchant, sur George Harrison
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Disons qu’il a fait le choix (il s’en est expliqué avec sincérité en interview) après After Hours de continuer à travailler avec les grands studios en s’adaptant à leurs nouvelles exigences (plus de spectaculaire et moins d’aspérités) et que son cinéma y a beaucoup perdu (alors que le cinéma naturellement spectaculaire d’un Spielberg par exemple s’est globalement beaucoup mieux adapté à la nouvelle donne). Regarde ce qu’a fait un Hal Ashby qui a refusé de s’adapter : cela a signifié la fin de sa carrière.
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Merci de ces précisions pour Scorsese, j’ignorais. Pour Hal Ashby, il n’a pas voulu jouer le jeu, c’est tout à son honneur et c’est dommage aussi mais le peu de films qu’il a fait resteront, toutefois, plus que certains Scorsese ou Spielberg. Il semble que les cinéastes des années 40 et 50 s’accommodaient mieux des contraintes des studios et que certains compromis n’empêchaient pas des touches personnelles.
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Peut-être mais il est difficile de comparer les deux époques sans tenir compte de la révolution numérique qui a changé la manière de faire les films à gros budget en les prévisualisant numériquement souvent sous le contrôle des studios : les studios du Hollywood classique ne proposaient pas à leurs cinéastes sous contrats des blockbusters (schématiquement, les séries B d’antan par le sujet sont devenus les séries A d’aujourd’hui en termes de budget) où les scènes d’action/scènes spectaculaires forment la plus grosse part de la narration et où les codes esthétiques et narratifs sont souvent imposés à cause de la primauté actuelle des franchises.
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Bonjour Strum,
Pas fan de Scorsese non plus. Et comme la plupart du temps, je n’entends que des louanges à son propos, et bien je suis contente de constater que je ne suis pas la seule à ne pas y trouver mon compte (on m’a déjà regardé d’une façon bizarre quand j’ai osé le dire, comme si j’étais forcément la seule au monde à ne pas reconnaître son immense talent, j’en garde un mauvais souvenir). Quant à son dernier film en date, Le loup de Wall street, c’est typiquement le genre de film qui risque de beaucoup m’énerver. Aucune envie de le voir, donc. Shutter Island n’était pas mauvais pour autant, et ce malgré ses défauts, que tu relèves bien Strum. J’ai préféré le roman, nettement plus subtil.
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Bonjour Sentinelle, Je n’ai pas vu non plus Le Loup de Wall Street que j’ai pourtant chez moi, mais je le verrai un jour même si je redoute un côté un peu m’as-tu vu de la mise en scène et du jeu de Di Caprio.
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Bon d’accord, j’entends bien toutes ces critiques, auxquelles pour certaines je m’accorderais volontiers, mais Scorsese fait beaucoup pour le cinéma, non ?, sa cinéphilie compte pour quelque chose, non ?, une partie de ses films ne vous convainquent pas (ou plus), mais le bonhomme n’est pas infâme pour autant, non ? Enfin, de mon côté, j’ai découvert des perles qui ont refait l’actualité grâce à lui et sa fondation, films et réalisateurs qu’il cite avec plaisir et qu’il restaure ! Idem pour le rock, en effet, la collection (qu’il a dirigé si je ne dis pas de bêtises) revalorise des noms, des images et des musiques oubliés…
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Effectivement, il fait beaucoup pour cinéma et il est sympathique mais, et c’est là que le bât blesse, on peut préférer le personnage à ses films des deux dernières décennies alors que pour un artiste, cela devrait être le contraire.
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Oui, Scorsese est un peu notre Tavernier national (et je ne compare pas les deux cinéastes) et a beaucoup oeuvré pour la cinéphilie, le patrimoine, la restauration des films, la reconnaissance de gens comme Michael Powell etc…on ne peut pas lui enlever ça et c’est sans doute aussi parce qu’il a atteint un certain statut et un niveau de notoriété qu’il peut le faire. C’est tant mieux et on lui dit merci. Mais bon, sa filmographie laisse quand même à désirer et je veux bien admettre que les conditions de production et réalisation des films ne sont plus les mêmes que dans les années 50, mais encore une fois, il n’est pas obligé, sauf pour le confort financier, de faire des films avec des studios et des vedettes comme Di Caprio. Il pourrait tourner des films plus personnels dans d’autres conditions, comme Soderbergh ou Coppola (que je n’estime pas forcément davantage) s’il en avait envie. Mais comme tu dis Strum, il a fait un choix.
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Ben flûte alors, y a personne pour dire du bien des Affranchis ?? Un superbe film à mon avis.
Scorsese a des thèmes de prédilection : la Violence (dans Taxi Driver, Les Infiltrés ou Gangs of NY, voire dans le Loup de WS s’agissant de la violence économique et sociale); la Folie (dans Casino, The Aviator ou Shutter Island).
Je ne suis pas certain qu’on puisse, au premier visionnage de Shutter Island comprendre vers quoi Scorsese nous amène (ou alors faut être sacrément doué).
La folie du personnage principale – et l’origine de cette folie – ne se révèlent que dans la dernière demi-heure, expliquant enfin pourquoi tout ce qui précède n’est qu’un délire schizophrène d’un homme en proie aux horreurs qu’il a vécues (la guerre puis le meurtre de ses enfants par son épouse).
Dans ce genre de construction à rebours (où il faut se repasser tout le début du film en tête avant de comprendre ses différentes étapes), je préfère bien sûr le Mulholland Drive de Lynch (un suicide 1/4h avant la fin, précédé par 2h00 de rêve virant vite au cauchemar dans la tête d’une jeune fille droguée sur le point de se tirer une balle – Brrrrr), mais là encore, pas moyen de saisir toute l’intrigue au premier visionnage… En tout cas, en ce qui me concerne, j’en suis incapable.
Toujours est-il que, sur le thème de la folie – plutôt que sur celui de notre doute – Shutter Island est pour moi un très bon film.
Enfin, je ne partage pas le rejet de Caprio que je considère comme un très très grand acteur.
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Merci Silmo pour cette défense du film. Je dois dire que j’ai beaucoup de mal avec Di Caprio. Je trouve toujours qu’il force trop son jeu, peut-être pour compenser son visage un peu chérubin. Cela doit être une affaire de goût. Je préfère les acteurs plus subtils ou moins grimaçants, plus nuancés dans leur jeu et pas forcément toujours dans l’intensité. Sinon, malheureusement pour moi, j’ai très vite senti que quelque chose n’allait pas dans Shutter Island que je n’ai vu qu’une fois (sans savoir exactement quoi bien sûr), ce qui m’a mis à distance du film : il y avait tellement d’indices dans la mise en scène, qui n’est pour moi pas très subtile dans ce film. Et la partie à la fin où Teddy se réveille est beaucoup trop courte, prosaïque et explicative pour donner du sens à l’ensemble. Mulholland Drive est formidable en revanche, car le film a beau être un rêve dans sa très grande partie, il reste très riche de thèmes, d’ambiances différentes et de notations en tous genres, avec une mise en scène moins m’as-tu vu là où Shutter Island reste sur une seule note tout du long ou presque.
PS : Je n’ai pas vu Les Affranchis depuis sa sortie mais j’en garde un bon souvenir.
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Je deviens fidèle de ce blog et en suivant le fil des commentaires je me présente ici et je lis que quelqu’un semble avoir vraiment compris Mulholland Drive : « un suicide 1/4h avant la fin, précédé par 2h00 de rêve virant vite au cauchemar dans la tête d’une jeune fille droguée sur le point de se tirer une balle – Brrrrr ».
C’est pas un peu de la physique quantique ce film, pour paraphraser un grand scientifique : « Celui qui croit avoir compris [Mulholland Drive] n’a rien compris [à Mulholland Drive] ».
Sinon concernant Shutter Island j’aurai tellement préféré que Teddy soit victime d’une machination… je ne déteste pas Di Caprio mais son effet de lèvres pincées quand il est tendu me rappelle Alain Chabat dans La Citée de la Peur.
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J’ai du mal avec Di Caprio dont je trouve le jeu forcé (sauf dans ses jeunes années). Je pourrais très bien moi aussi résumer Mulholland Drive ainsi sinon, mais l’intérêt du film (c’est l’une des réussites de Lynch) ne réside pas là à mon avis
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Mais je ne dénigrais pas du tout le film de Lynch, qui d’un point de vu sonore est excellent, mais je trouve moi, que la seconde partie ressemble plus (au niveau de la forme) à un rêve que la première ; ) Contrairement au Scorcese le fait qu’il ne se réduit pas à un twist est une qualité (twist que j’aurai préféré être le contraire dans le cas du Scorcese, C’eût été plus mordant qu’on veille faire croire à un être raisonnable qu’il est fou, j’aurai l’impression d’être la peau d’un télé-spectateur de BFM TV).
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Ah, intéressant ce commentaire sur l’inversion rêve-réalité quant à la forme. Je pense que tu as raison. Cela me donne envie de revoir le film que je n’ai pas vu depuis sa sortie. Le Scorsese et le Lynch ne boxent pas dans la même catégorie, c’est sûr.
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Hou!………….je vous trouve bien méchant avec SCORSESE, il nous à gratifier de très bon films avec sa période RAGING BULL, TAXI DRIVER, LES AFFRANCHIS, CASINO,GANG OF NEW YORK puis j’ai arrêter justement SHUTTER ISLAND que je n’ai vue qu’une fois, je vais me le remettre pour voir tout ce que tu as dit STRUM, et je suis tout à fait d’accord avec SILMO, personne est arriver à filmé réellement la mafia comme il le montre dans LES AFFRANCHIS qui est dans ma cinémathèque sinon je n’ai ni vue AVIATOR, LE LOUP DE WALL STREET, mais quand on lui offre l’oscar car Hollywood c’est aperçu que il ne l’avait jamais gagné et le gagné pour le remake de INFERNAL AFFAIRS, je suis abasourdie, il ne le mérite pas pour ce remake à 2euros 50, mais n’étant pas spécialement fan de DI-CAPRIO j’ai vue avant hier THE REVENANT et j’avoue qu’il le mérite l’oscar sur ce film d’un réalisateur prodigieux. Mais là j’ai un peut délaisser les films américain, car ils tournent remake ou effets spéciaux a tout va (et dire que quand on n’a découvert TERMINATOR 2, et ABYSS,ont était heureux de voir l’innovation qui plus rien ne pouvais arrêter les effets numériques et j’en passe) je lisais strange étant gamin mais je n’aurais jamais cru le voir comme SAM RAIMI la fait et le plus drôle c’est que je n’ai vue que le premier, ils ne suivent pas les b-d que je lisais comme les X-MEN (et à la base il était plutôt dans l’horreur avec EVIL DEAD qui à l’époque m’avait bien fais rigoler, lorsque un mort vivant se liquifié, on aurait dit du couscous qui couler.Mais bon c’était 1983 vous me direz, l’époque de HIDDEN, LE FESTIVAL D’AVORIAZ. Et aujourd’hui très peut de films m’emballe et après la découverte JOHN WOO ET UNE BALLE DANS LA TÊTE, et THE KILLER (un classique) aujourd’hui les majors américaines regarde du côté de la Corée du sud et moi aussi, car il font de très bon films, depuis 2010 même si eux aussi commence à tourné en rond mais ils ont encore beaucoup d’histoire à raconter sur les dynasties et c’est pas pour rien qu’ils viennent de financer le dernier KIM JEE-WOON, THE AGE OF SHADOWS avec SONG KANG-HO, le premier Coréen a faire 100 millions d’entrées au cinéma avec THE AGE………Mais quand on regarde AVATAR, c’est une histoire d’amour tout simplement. HIER SOIR j’ai revu THE STRANGERS de NA HONG-JIN et comme je l’avais vue sur un site russe à sa sortie en salle,bien avant ici ( il n’existe plus d’ailleurs) j’ai plus apprécier car j’avais louper pas mal de chose qui rend le film très bon, donc pour finir je vais me retaper SHUTTER ISLAND car je ne l’ai vue qu’une fois et j’ai du rater pas mal de chose sur ce que tu as écrit. Et si des films Coréens vous tentent voir mon blog ou me demander une liste de bon film. EQUALIZER et JOHN WICK tire leurs films des films Coréens, c’est gros comme une montagne.Mais mon film de chevet est toujours IL ETAIT UNE FOIS EN AMERIQUE. J’ai pas vu mieux encore et je ne pense pas voir mieux.(ps) Si vous pouvez voir THE CROSSING de JOHN WOO n’hésitez pas. a bon entendeur.
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Effectivement, on trouve trop de remakes et de franchises dans le cinéma américain actuellement, et la Corée du Sud produit d’excellents films. Moi aussi, j’aime beaucoup Il était une fois en Amérique, que je chroniquerai certainement un jour.
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Pour répondre à SILMO, même nous cinéphiles depuis près de 40 ans, il y a des films qu’il faut voir 2 fois et même 3 des fois, ex L’ARMEE DES DOUZE SINGES
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Je lirais attentivement cette chronique avec plaisir, peut-être que l’on à les mêmes goûts pour les films?. Un soir je prendrais mon temps pour lire les chroniques ou critiques de tes films et je verrais de moi même. A bientôt ami cinéphile.
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Tout est dis, j’ai également écris sur ce film mais dur de faire comprendre notre avis quand tout le monde crie merveille face au film. En effet à cause principalement de la fin, Scorsese met le mot final sur « les expériences maléfiques », hors il ne nous apprends rien, et il aurais était bien plus logique de basé la fin sur les troubles mentaux du protagoniste principale (simplement en supprimant la scène final), mettant ainsi l’accent sur le spirituel, le mystique du film, confrontant l’homme au bien du mal. Au lieu de ça il rejoint la dénonciation de la violence collective, classant le film en simple intrigue policière. Peut être que Martin Scorsese fais comme Teddy, il ne veut pas voir la réalité !!!!
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Bonjour et merci. Je pense que la prise de conscience finale est assez dans la logique du cinéma de Scorsese mais c’est amené maladroitement.
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Vous critiquez le manque de réalisme de ce film, et le fait que Scorsese suspende l’incrédulité du spectateur en lui donnant d’emblée des indices permettant de douter de la véracité du discours de Teddy.
Pourquoi l’impression de réalité devrait-elle être le critère de jugement d’un bon film ?
Scorsese donne volontairement l’impression d’une facticité à travers le jeu des acteurs et le montage du film. Il nous empêche (à demi) de suspendre notre incrédulité. Mais ce n’est pas la marque d’un film raté. En faisant ça, il nous fait réfléchir sur le cinéma.
C’est peut-être un des seuls films qui arrive à nous faire sentir que nous sommes en train de regarder un film, et que nous ne sommes pas devant la réalité. C’est une expérience esthétique comme une autre. Le malaise que vous avez ressenti en le regardant était voulu. En le critiquant ainsi, vous lui rendez ses lettres d’hommage.
Il n’y a pas de vérité fictionnelle dans le film de Scorsese. Personne ne saura jamais si Teddy était un fou ou si les médecins malveillants l’ont rendu fou. Il y a de quoi frissonner.
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J’entends vos arguments, mais en ce qui me concerne, pour réfléchir au cinéma, il faut d’abord que j’y crois, que je sois un minimum saisi par le film. Et devant ce film trop théorique et trop lourd dans ses effets, je n’y ai pas cru un instant.
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