Un César pour Arnaud Desplechin

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Héritier de Truffaut, auteur de quelques-uns des meilleur films français des années 2000, Arnaud Desplechin a reçu hier le César du meilleur réalisateur lors de la cérémonie des Césars. Je me réjouis de cette récompense qui est justice au regard de l’ensemble de sa carrière et opportune au cas particulier car Trois Souvenirs de ma jeunesse, pour lequel il a reçu ce César, est un film qui concentre ses obsessions et ses souvenirs, comme je l’ai écrit ici. Oubliée, l’absence incongrue de la sélection officielle du Festival de Cannes : on retiendra du film qu’il fut pour Desplechin celui de la consécration par ses pairs, même si le César du meilleur film n’aurait pas dépareillé le palmarès.

Autre récompense méritée, celle de meilleure actrice pour Catherine Frot, excellente interprète de Marguerite, qui parvient à rendre compte du mystère de son personnage.

Le reste du palmarès est dispersé (dispersion qui reflète l’état du cinéma français en général et souligne l’intérêt limité sur le plan artistique des Césars – qui ne valent comme les Oscars que par ce qu’ils capturent de l’air du temps). Je suis heureux pour Vincent Lindon, meilleur acteur, mais triste pour Fabrice Luchini, un des grands acteurs français actuels, une fois de plus remarquable dans L’Hermine.

Strum

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4 commentaires pour Un César pour Arnaud Desplechin

  1. Martin dit :

    Bon… ces César me disent aussi que j’ai plein de bons films à rattraper !

    En attendant, moi, je me réjouis particulièrement pour « Mustang » et espère que ces quatre César ne feront pas tout à fait oublier qu’il est aussi (et surtout ?) un film turc.

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  2. Benjamin dit :

    Je partage ton ou tes sentiments vis-à-vis de ces récompenses. Desplechin c’est bien mais un peu frustrant sur 11 nominations. Et puis les jeunes acteurs plutôt éblouissant de ce film méritaient peut-être aussi un peu…

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    • Strum dit :

      Bonjour Benjamin, c’est vrai que Quentin Dolmaire ou Lou Roy-Lecollinet auraient mérité un César du meilleur espoir. La merveilleuse Georgia Scalliet (L’Odeur de la mandarine) n’était même pas nominée dans cette catégorie, un oubli fâcheux qui en souligne les limites.

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